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Hausse des prix du gaz et de l'électricité: le gouvernement n'exclut pas de recourir au chèque énergie

Invité ce lundi matin sur LCI, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a estimé que le chèque énergie pouvait être un "instrument efficace" pour préserver le pouvoir d'achat des Français si les tarifs du gaz et de l'électricité continuaient de grimper dans les mois qui viennent.

+8%. C'est l'augmentation enregistrée par les tarifs du gaz naturel en septembre dans un contexte de reprise économique mondiale plus rapide et intense que prévue. De son côté, l'électricité suit le même chemin depuis plusieurs mois et les analystes s'attendent à une hausse des prix comprise entre 7 et 8% en février 2022 pour les quelque 22 millions de Français qui se chauffent à l'électricité.

A quelques mois de l'élection présidentielle, cette envolée des tarifs de l'énergie préoccupe forcément l'exécutif. Lequel craint de voir ses efforts réduits à néant après avoir réussi à préserver le pouvoir d'achat des ménages en 2020 malgré la crise sanitaire.

"Instrument efficace"

Mais "notre analyse, c'est que cette augmentation est temporaire et que les choses devraient se stabiliser en 2022", a tenté de rassurer ce lundi sur LCI Bruno Le Maire, reconnaissant malgré tout que la hausse des prix de l'énergie touche déjà "des millions de nos compatriotes".

Et dans l'hypothèse où cette inflation s'installerait durablement, le ministre de l'Economie n'a pas exclu de recourir au chèque énergie qui bénéficie chaque année à 6 millions de Français à hauteur de 150 euros en moyenne. "Nous regarderons dans les semaines qui viennent si, oui ou non, il est nécessaire d'utiliser le chèque énergie", a expliqué le ministre de l'Economie qui voit dans ce dispositif un "instrument efficace pour protéger les Français face à l'augmentation des prix de l'énergie si jamais ces prix continuaient à augmenter".

Bruno Le Maire n'a pas non plus totalement écarté l'idée d'un geste fiscal pour aider les Français à assumer leurs dépenses énergétiques, même s'il s'est de nouveau montré très prudent, indiquant que "cela dépendra de l'augmentation de la facture d'énergie" et rappelant qu'il n'y a pas selon lui "de risque d'inflation systémique".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco