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Société

Notre-Dame: des intrusions régulières ont eu lieu sur le chantier

Des intrusions avaient lieu régulièrement depuis le début des travaux.

Des intrusions avaient lieu régulièrement depuis le début des travaux. - Stéphane de Sakutin - AFP

Pour faire face aux intrusions que subissait le chantier de la cathédrale Notre-Dame, des barbelés et une alarme avaient été mis en place.

Depuis le début des travaux il y a plus d'un an, des explorateurs urbains, amateurs de sensations fortes, avaient grimpé à plusieurs reprises dans les échafaudages de la cathédrale Notre-Dame. Les intrusions étaient même un "fléau", selon une des personnes qui travaillaient sur ce chantier.

A l'automne 2018, un groupe baptisé "Les Cheminaux" avait publié une vidéo de son ascension de la cathédrale sur Youtube. Passés en partie par l'échafaudage, deux garçons avaient réussi à grimper tout en haut de la flèche pour se filmer. Quelques jours plus tôt, un autre youtubeur, Simon Nogueira, avait également publié une vidéo sur les toits de Paris avant d'être arrêté par les policiers, comme on peut le voir à la fin de sa vidéo.

Une intrusion la veille de l'incendie

Ces vidéastes ne sont pas les seuls à avoir tenté l'expérience de s'introduire sur le chantier de la cathédrale. Selon nos informations, la veille de l'incendie qui a ravagé la toiture et détruit la flèche de l'édifice, un homme avait réussi à se hisser sur l'échafaudage, avant d'être délogé puis interpellé.

Pour faire face aux multiples tentatives d'intrusion, des mesures avaient pourtant été prises: des barbelés et une alarme de détection avaient été installés. 

Cependant, ces intrusions sur le chantier et la cathédrale ne sont pas un axe prioritaire pour les enquêteurs, d'après nos informations, car l'alarme ne s'est pas déclenchée lundi soir. S'ajoute à cet élément l'horaire inhabituel: ces explorateurs tentent plutôt leur chance tard dans la nuit, voire au petit matin, comme on peut le voir sur certaines vidéos. Or, lundi soir, le feu s'est déclenché en début de soirée, vers 18h50, après le départ des ouvriers. 

Sarah-Lou Cohen avec Benjamin Rieth