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Perquisition mouvementée : à une semaine du procès, Mélenchon choisit la stratégie de l’affrontement

S’estimant victime d’un « procès politique », le leader de LFI dénonce « les juges manipulés ». Il sera jugé les 19 et 20 septembre pour actes d’intimidation envers l’autorité judiciaire, rébellion et provocation

Publié le 13 septembre 2019 à 05h35, modifié le 13 septembre 2019 à 11h07 Temps de Lecture 5 min.

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Jean-Luc Mélenchon lors d’une conférence de presse à la Maison de l’Amérique latine, à Paris, le 19 septembre.

Une semaine décisive s’ouvre pour La France insoumise (LFI). Les 19 et 20 septembre se tiendra, au tribunal correctionnel de Bobigny, le procès des perquisitions au sein du siège du mouvement, qui ont eu lieu il y a près d’un an. Jean-Luc Mélenchon et cinq de ses proches –dont les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud et le député européen Manuel Bompard – comparaîtront pour actes d’intimidation envers l’autorité judiciaire, rébellion et provocation.

En octobre 2018, une quinzaine de perquisitions avaient visé le siège du Parti de gauche, celui de LFI et le domicile de Jean-Luc Mélenchon. Elles étaient réalisées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Paris. La première concerne l’emploi d’assistants parlementaires européens. L’autre fait suite à un signalement du président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) visant ceux de la présidentielle 2017, soupçonnés d’irrégularité.

Les « insoumis », M. Mélenchon en tête, sont convaincus qu’ils font face à un « procès politique ». Et pas question, pour eux, d’attendre d’être au tribunal pour riposter. « Il s’agit de me condamner. Nous ne sommes pas convoqués à un procès, mais à une condamnation publique. Et Nicole Belloubet [la ministre de la justice] est chargée d’assurer le spectacle, a ainsi affirmé le leader de LFI lors d’une conférence de presse jeudi après-midi, où il s’est emporté à de nombreuses reprises. Je n’ai pas peur. Ni des campagnes de presse, ni des procès, ni des magistrats. Vous pouvez me mettre en prison, je n’ai pas peur. »

Il résume son état d’esprit ainsi : « Je ne crois personne. Je n’ai pas confiance dans la justice. » Une logique qui l’a conduit à prendre le parti de… Richard Ferrand, président macroniste de l’Assemblée nationale, mis en examen pour des soupçons de prise illégale d’intérêts dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne : « Peut-être que M. Richard Ferrand est tombé dans un piège », a-t-il ainsi estimé.

Pour le député des Bouches-du-Rhône, la situation française est comparable à ce qu’il peut se passer en Amérique du Sud : « Ce sont les mêmes méthodes, les mêmes mensonges, les mêmes juges manipulés politiquement qui s’attaquent aux opposants. » M. Mélenchon va même jusqu’à évoquer « l’opération “Condor” », qui coordonnait les assassinats ciblés d’opposants par les dictatures sud-américaines dans les années 1970.

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