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Trois morts dans une fusillade à Ollioules, dans le Var, sur fond de « guerre de clans pour le marché de la drogue »

Une des personnes tuées, une femme de 58 ans, est a priori une victime collatérale. L’hypothèse du règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants est privilégiée.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 juillet 2019 à 00h11, modifié le 30 août 2019 à 19h34

Temps de Lecture 3 min.

Trois personnes, dont une vacancière, ont été tuées et une autre blessée dans une fusillade, dimanche 28 juillet au soir, à Ollioules, dans le Var. L’hypothèse du règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants est privilégiée, « par le mode opératoire et compte tenu de la personnalité des deux victimes visées », selon le vice-procureur de la République de Toulon, Dominique Mirkovic.

L’une des personnes tuées est une une victime collatérale, une femme de 58 ans, passagère d’un scooter, qui a reçu une balle perdue. Son mari, le conducteur du scooter, a été blessé par balle au bras et transporté à l’hôpital. Ses jours ne sont pas en danger. Originaire de Vesoul (Haute-Saône), le couple était en vacances dans la région.

« Guerre de clans »

Les deux autres victimes, deux hommes âgés de 29 et 30 ans, étaient a priori les cibles de la fusillade. Ils avaient été condamnés « à plusieurs reprises », a indiqué le vice-procureur de la République de Toulon lors d’une conférence de presse. L’un d’entre eux avait été condamné en 2017 à dix-huit mois d’emprisonnement – en partie couverts par du sursis – pour usage et trafic de stupéfiants. Une des victimes portait par ailleurs sur elle une sacoche contenant « un pistolet automatique chargé mais pas prêt à l’usage direct et immédiat », ainsi que 200 grammes de résine de cannabis « conditionnés pour la vente au détail » et des espèces, a précisé M. Mirkovic. « Il s’agit d’une guerre de clans, entre les trois clans qui se disputent le marché local de la drogue », a déclaré une source proche de l’enquête.

Les auteurs de la fusillade étaient deux. Ils ont pris la fuite en traversant à pied la rivière située à l’arrière de la station de lavage où les victimes étaient arrivées environ une heure avant d’être abattues. « Ca ressemble à un guet-apens », a commenté M. Mirkovic. Sur place, les enquêteurs ont notamment relevé « vingt-neuf étuis de calibre 7,62 », correspondant, selon le vice-procureur, à « un fusil d’assaut, une arme de guerre de type kalachnikov ».

Sur Twitter, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a affirmé dimanche soir que « tous les moyens [étaient] mis en œuvre pour identifier et interpeller les auteurs » de cette fusillade, parlant de « réseaux criminels qui gangrènent nos quartiers ».

Une commune « particulièrement calme »

Les faits se sont déroulés sur la départementale D11, qui traverse cette commune de quatorze mille habitants située à l’ouest de Toulon, près d’une station-service et d’une station de lavage, dans un quartier qui n’est pas connu pour être tendu.

Joint par téléphone par Le Monde, Robert Bénéventi, le maire d’Ollioules, présente sa commune comme « particulièrement calme » mais estime qu’il y a une « forme de déplacement » de la délinquance liée au trafic de drogue, venant notamment des villes de La Seyne-sur-Mer et de Toulon, toutes deux situées à moins de dix kilomètres.

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Il souhaite un « renforcement » de la police « au sens large » pour assurer une meilleure prévention de la délinquance. « Il y a beaucoup de très jeunes, qui traînent à des heures où ils devraient être chez eux », regrette l’élu.

Avant cette fusillade dimanche soir, le département du Var avait été marqué par deux règlements de comptes depuis le début de l’année 2019. Le 9 mars, c’est Thierry Fornasari, 44 ans, figure connue du grand banditisme azuréen, en cavale depuis 2017, qui avait été retrouvé tué par balles à Tanneron. Cinq jours plus tard, le 14, c’est un homme de 20 ans qui était tué au Val des Rougières, une cité sensible de Hyères.

Une autre affaire avait secoué le département en septembre 2018 avec la mort par balles d’un adolescent de 19 ans, ancien joueur de foot de l’équipe réserve de l’AS Saint-Etienne, et d’un autre jeune de 14 ans, dans un quartier sensible de La Seyne-sur-Mer.

Le Monde avec AFP

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