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Alors que le coronavirus a tué 24 594 personnes en France depuis début mars, dont 218 au cours des dernières 24 heures, le gouvernement a annoncé la prolongation de deux mois de l'état d'urgence sanitaire, jusqu'au 24 juillet. Une annonce effectuée par Olivier Véran ce samedi 2 mai. « Si nous devions relâcher tous nos efforts à compter du 11 mai, il y a fort à parier que tous ces efforts, réalisés admirablement, auraient été vains », s'est-il justifié au sujet de cette prolongation.
Le Sénat doit examiner ensuite ce texte dès le lundi 4 mai, puis ce sera au tour de l'Assemblée nationale de s'exprimer, avec une adoption définitive dans le courant de la semaine. Le projet de loi indique que la mise en quarantaine et le placement à l'isolement, afin de lutter contre la propagation du virus, pourront intervenir « lors de l'arrivée sur le territoire national ». « Le gouvernement a fait le choix de la confiance et de la responsabilité, il n'a pas pris de dispositif législatif pour imposer l'isolement à quelqu'un qui le refuserait et qui serait malade sur le territoire national », a détaillé le ministre. Les Français sont néanmoins invités à rester vigilants. « Nous allons devoir livrer ensemble une course de fond. Je sais que des efforts colossaux ont déjà été demandés aux Français », qui se sont montrés « à la hauteur de ce qui semblait impossible il y a deux mois à peine », a encore estimé le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Il a également précisé les dispositifs de collecte d'informations sur les malades, qui ne seront « pas récoltées aux fins d'une application », mais permettront aux « brigades d'anges gardiens » d'identifier les cas contacts des personnes testées positives. « Au 11 mai, non, il n'y aura pas d'application StopCovid disponible dans notre pays », a-t-il précisé au sujet de ce projet d'application de traçage controversée.
L'état d'urgence était entré en vigueur le 24 mars et devait être levé le 23 mai. Une date « prématurée », d'après ce qu'indique ce projet de loi qui s'appuie sur le fait que « les risques de reprise épidémique » seraient « avérés en cas d'interruption soudaine des mesures en cours ».
Olivier Véran a également annoncé dans son allocution l'adoption d'« une ordonnance qui porte création d'un dispositif d'aide à destination des professionnels de santé libéraux et des structures de soins ambulatoires qui ont été fortement impactés dans leur exercice habituel depuis le début de l'épidémie ». Une compensation est proposée permettant de « couvrir les charges de manière à éviter toute fermeture d'activité et de leur permettre de reprendre une activité normale dans les meilleures conditions ».
Alors que le gouvernement a dévoilé les cartes de déconfinement progressif, Emmanuel Macron a prévenu encore vendredi, lors d'une réception à l'Élysée, que le 11 mai serait « une étape importante », mais pas le passage « à une vie normale ». En tête des préoccupations, la réouverture des écoles qui s'annonce très périlleuse. La « majorité des écoles » maternelles et primaires seront au rendez-vous du 11 mai, a affirmé Jean-Michel Blanquer au Figaro, avec un maximum de 15 enfants par classe. Mais certains édiles ne veulent pas en entendre parler.
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Protocole sanitaire strict dans les écoles
Ainsi, huit maires centristes de Seine-Saint-Denis (Bobigny, Drancy, Saint-Ouen, Coubron, Livry-Gargan, Noisy-le-Sec, Le Raincy et Le Bourget) avaient déjà exprimé, avant même le discours du Premier ministre mardi, leur intention de ne pas rouvrir leurs établissements scolaires. Ces édiles, comme beaucoup d'autres, s'inquiètent de la possible mise en cause de leur responsabilité pénale en cas de contamination d'enfants, d'enseignants ou de personnel.
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À Paris, la réouverture des écoles sera réservée, au moins dans un premier temps, « à un public prioritaire », c'est-à-dire aux enfants de certaines professions et aux élèves décrocheurs, a indiqué, vendredi, à l'Agence France-Presse l'adjoint de la mairie chargé de l'éducation. Pour accueillir des élèves, les écoles devront respecter un protocole sanitaire très strict, dont les grandes lignes ont été dévoilées jeudi : lavage répété de mains, jeux proscrits, désinfection du matériel, sens de circulation marqué au sol…
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Le prix des masques plafonné
Autre source de tension en prévision du 11 mai : la vente des masques, dont le port sera obligatoire dans les transports publics. À dix jours du déconfinement, le gouvernement a décidé de plafonner le prix de vente des masques chirurgicaux à 95 centimes l'unité, mais pas celui des masques en tissu, en raison de la diversité des modèles et de leur provenance. On trouve sur Internet des masques vendus 20 ou 30 euros pièce. Face au risque d'abus, la secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher a promis des enquêtes de la DGCCRF « chaque semaine, avec des relevés de prix, circuit de distribution par circuit de distribution », pour garantir l'accès à des prix raisonnables.
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L'objectif est « qu'une offre abondante de masques lavables et réutilisables à filtration garantie soit mise à disposition du public à un coût de l'ordre de 20 à 30 centimes d'euros à l'usage », a précisé le ministère de l'Économie dans un communiqué. Face à l'abondance de l'offre après une période de rareté, les ordres des professions de santé se sont offusqués dans un texte cinglant du nombre « sidérant » de masques annoncés à la vente par la grande distribution. Celle-ci a répliqué qu'elle n'avait pas de « stocks cachés » et que les commandes n'allaient être livrées que « très progressivement ». « Il n'y avait pas de stocks de masques cachés en France », a également assuré vendredi soir le directeur de la Santé, Jérôme Salomon, interrogé sur le sujet.
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Une commission d'enquête sur les masques ?
La grande distribution, qui pourra vendre des masques à partir du 4 mai, « s'investit dans la distribution de masques grand public. [...] Ils ont aussi commandé des masques sanitaires, comme c'est autorisé en tenant compte des règles strictes de la réquisition qui, effectivement, s'appliquent. Ce sont de petits volumes », a-t-il ajouté. La sénatrice de Gironde Nathalie Delattre (Mouvement radical) a demandé la constitution d'une commission d'enquête sur le sujet, dans un courrier au président du Sénat, Gérard Larcher, et transmis à l'Agence France-Presse. Et le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, s'est dit, vendredi, « écœuré » face au nombre de masques annoncés à la vente par la grande distribution.
pr
Chantez "Tout va très bien... "
Sur l'air de « tout va très bien Madame la marquise «
Tout va très bien messieurs les politiques
Tout va très bien, tout va très bien
Seulement il faut, il faut que l'on vous dise
Qu'on déplore un tout petit rien
On a pas de masque
ni de gel alcoolique
seul un chiffon
et de l'élastique
mais à part ça
messieurs les politiques
tout va très bien, tout va très bien
: « hello, hello l'peuple, quelles nouvelles
le covid-19 est-il chez vous ?
Dans ce cas là nous, on n'fait pas de zèle
vous savez bien qu'on ne peut pas tout »
Tout va très bien messieurs les politiques
Tout va très bien, tout va très bien
Seulement il faut, il faut que l'on vous dise
Qu'on déplore un tout petit rien
On a pas de masque
ni de gel alcoolique
seul un chiffon
et de l'élastique
« Nous ne savons pas si
les masques protègent
mais nous allons le demander
en attendant vous pouvez les faire
cà vous occupent dans le confinement »
Tout va très bien messieurs les politiques
Tout va très bien, tout va très bien
Seulement il faut, il faut que l'on vous dise
un tout petit rien, tout petit rien
qu'en attendant l'hypothétique
c'est qu'on vous aura au tournant !
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Au vu des décisions prises pour les plages immenses de tout l'ouest de la France qui demeurent interdites au public malgré la belle couleur verte des départements qui en sont pourvues et pour lesquelles il serait facile de sécuriser les emplacements d'usage pour visiteurs potentiels et à l'annonce des écoles primaires qui vont recevoir des enfants dans des conditions de confinement difficiles à appliquer je me demande si notre Exécutif marche sur la tête. Et puis en réfléchissant (et oui les français réfléchissent en aval des grands penseurs de l'amont) je me dis qu'ils vont tout faire pour décaler la première phase du déconfinement. Et c'est par petite touche que Mr Véran nous l'annonce. Mais au lieu de nous dire franchement que l'hypothèse de la date du 11 mai est une erreur de tactique et un mauvais choix, je présume que ce même exécutif va passer la faute aux français des zones rouges. Toute cette histoire de confinement et de déconfinement est en relation directe avec la stratégie adoptée aux premières heures de la pandémie. Au départ, pas de tests, pas de masques, pas de respirateurs et rupture des stocks de médicaments pour ceux qui sont intubés et sous comas artificiel et une ignorance dramatique du fonctionnement des EHPAD. Avons-nous eu des explications sur les raisons historiques qui ont amené cette situation ? L'Exécutif ne nous a donné aucune explication. Mais nous avons de jolies cartes de 3 couleurs dont un des paramètres est la pression faite sur les hôpitaux. Qui décide de la stratégie hospitalière en matière d'investissements ? Tout ceci mérite un grand Mea Culpa mais nous ne l'aurons jamais. La belle France au Système de Santé que le monde entier nous envie... Je cherchais des masques FFP2 hier, les pharmacies n'étaient pas approvisionnées et pour les tests je n'ose pas en parler aux labos de mon domicile.
@ Gracious l'est déjà ! Il suffit de relire sa diatribe habituelle... Pour en être sûr.
L'actuel "cancer" semble être le Covid-19... Non ?
Quand aux mesures prises, même si certaines ont été trop tardives, elles semblent nécessaires bien que très (trop ?) contraignantes, le bilan sera à faire après, pas avant.
Mais chez les "Gaulois" si on ne fait rien çà va pas et si on fait quelque chose çà va pas non plus... Je précise que ce confinement et que l'état d'urgence prévu ne m'arrangent pas ni ma famille... Mais vaut-il mieux ne rien faire ?
cdt.