Temps de lecture : 2 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Le département de la Saône-et-Loire a été le premier à se lancer : les tests de Covid-19 envoyés lundi par le CHU de Mâcon au laboratoire départemental Agrovalys 71, destiné habituellement aux filières agricoles et viticoles, ont été analysés… en moins de 4 heures. Un soulagement pour le personnel soignant, qui devait jusqu'à présent patienter 48 heures avant d'obtenir les résultats, les prélèvements devant être envoyés, faute de capacités, à Paris ou à Lyon.
Comme l'avait révélé Le Point vendredi dernier, 75 laboratoires publics d'analyse départementaux étaient jusqu'à présent empêchés de réaliser la moindre analyse Covid-19, une norme interdisant, en France, aux biologistes vétérinaires de traiter des prélèvements émanant d'un corps humain. Une absurdité dénoncée par les présidents de conseils départementaux, et par les fournisseurs de ces laboratoires, qui avaient indiqué dès le 15 mars au directeur général de la santé Jérôme Salomon disposer d'un stock suffisant de réactifs pour réaliser 150 000 à 300 000 tests par semaine.
Lire aussi EXCLUSIF. Comment la France se prive de 150 000 à 300 000 tests par semaine
Atout clé
Dès vendredi soir, le ministre Olivier Véran annonçait la suspension de cette norme, et un décret autorisant les laboratoires départementaux à participer à l'effort général est paru dimanche soir au Journal officiel. « On a trois semaines de retard, si bien que avons dû vendre une partie de nos stocks de tests à l'Allemagne ou à l'Italie, confie au Point un acteur de la chaîne. Nos capacités sont réduites aujourd'hui, mais elles restent importantes, et mieux vaut tard que jamais… »
Lire aussi Coronavirus : une PME bretonne vise deux millions de tests par mois
En effet, les laboratoires d'analyse vétérinaires disposent d'un atout clé, que l'administration, déplorant une pénurie de réactif, a tardé à comprendre : les laboratoires départementaux, souvent beaucoup mieux équipés puisqu'ils traitent un nombre considérable d'analyses, disposent de machines « ouvertes » : leurs thermocycleurs sont capables de s'adapter à différents types de réactifs, quand les machines des laboratoires de biologie médicale, « fermées », ne fonctionnent qu'avec les produits de leurs fabricants.
La machine de guerre se met en route
Le laboratoire de Saône-et-Loire, qui prévoit d'atteindre une capacité de 2 000 tests par jour, a pris les devants dès le début de la crise : 20 000 euros ont été investis, et une convention signée avec le Centre hospitalier pour encadrer leur collaboration. L'Agence régionale de santé a donné son feu vert pour que les premiers tests soient réalisés à partir d'aujourd'hui.
Lire aussi Les tests, armes de déconfinement massif
Dans d'autres départements, le processus sera un peu plus long : le laboratoire d'Indre-et-Loire sera opérationnel lundi prochain, avec, lui aussi, une capacité de 2 000 tests par jour. Celui de Dordogne, qui dispose de la plus grande capacité analystique du département, n'attend plus que le feu vert du préfet. D'autres se concentrent sur leurs capacités futures à traiter les tests sérologiques… La machine de guerre est enfin lancée.
Les véritables responsables de ce gâchis ne sont pas au gouvernement.
Ils se font aujourd'hui tous petits.
Il faut chercher du côté des lobbies biologistes.
Pour le moment, c'est surtout l'extrême onction qu'on administre !
NOTE : pas de CACTUS ? J'espère qu'il n'est pas malade, à moins qu'il ne soit en RTT dans un hameau secret, sans internet ni électricité.
Il est dans sa maison de campagne.