Une « erreur » due à un « copier-coller » dans la suspension d’un instituteur qui s’est suicidé

Vue du centre-ville de Barrême, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Vue du centre-ville de Barrême, dans les Alpes-de-Haute-Provence. CAPTURE D'ÉCRAN/GOOGLE STREET VIEW

Un instituteur des Alpes-de-Haute-Provence s’est suicidé début mai, deux jours après avoir été suspendu à titre conservatoire.

Le 30 avril, un instituteur de l’école Victor-Hugo de Barrême, dans les Alpes-de-Haute-Provence, a reçu de son académie un arrêté de suspension à titre conservatoire pour « corruption de mineur », une mesure en lien avec un signalement qu’aurait fait un parent. Deux jours plus tard, il mettait fin à ses jours, comme le rapportait « le Dauphiné libéré ».

L’enseignant de 32 ans « n’a pas supporté cette mise en cause », affirment au quotidien régional les représentants Force ouvrière du comité technique académique. Ceux-ci dénoncent dans le même temps une « erreur » dans l’arrêté de suspension remis à l’enseignant, qui portait la mention « vu la mise en examen de l’intéressé et son placement sous contrôle judiciaire ».

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Le rectificatif posté le jour du suicide de l’enseignant

Or, l’instituteur en question n’a jamais été mis en examen, ni placé sous contrôle judiciaire, au contraire d’un autre enseignant du département. L’académie a finalement reconnu auprès du « Dauphiné libéré » un « vice de forme suite à un copier-coller ». Le 2 mai, un nouvel arrêté avait d’ailleurs été édité pour annuler et remplacer le précédent, « suite à une erreur matérielle ». Le courrier arrivera malheureusement après la mort de l’enseignant.

Pour FO, qui réclame le classement du décès en accident de travail, l’académie a agi « sans précaution ». La direction académique et le rectorat ont indiqué mardi qu’une enquête administrative serait diligentée, toujours selon les informations du « Dauphiné libéré ».

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