Ça fait débat: faut-il interdire les terrasses chauffées à Nice? Les internautes réagissent

Alors que Rennes a pris la décision d'interdire les chauffages sur les terrasses des bars et restaurants, nous avons demandé à nos internautes ce qu'ils en pensaient.

La rédaction Publié le 04/01/2020 à 10:00, mis à jour le 04/01/2020 à 10:00
"Ras-le-bol de se faire montrer du doigt”, réagissent certains. Photo Dylan Meiffret

Des mails par dizaines, des réactions sur les réseaux sociaux par centaines: c’est peu dire que notre appel à débattre a suscité des réactions. En voici une synthèse.

Ceux qui sont pour l'interdiction

Parce que "les chauffages sur les terrasses sont une source de réchauffement climatique supplémentaire", estime Christophe. "Comment faisaient les secteurs concernés par le problème il y a trente ans en arrière ? Certes les fumeurs étaient à l’intérieur, mais les terrasses étaient pleines. Pour les accrocs de la nicotine, en plus de l’augmentation du paquet de cigarettes, cela leur fera une bonne raison de plus pour s’arrêter de fumer."

Parce que "le climat est bon à Nice". Selon Gilles, "on veut toujours que ce soit les autres qui fassent les efforts pour la planète. On veut avoir chaud en hiver, froid en été. On ne veut même plus marcher ni faire le moindre effort; en fait, on fait n’importe quoi."

Parce que "c’est un effort minime que l’on peut faire pour aider à limiter le réchauffement climatique". Juliette "espère que ça sera fait en région Paca".

Parce qu’il est difficile de "demander aux particuliers de réguler la température de leur intérieur alors qu’on chauffe dehors". Brigitte, originaire d’Alsace, "boycotte les endroits chauffés dehors".

Parce qu’il faut penser "à nos enfants et nos petits-enfants. Qu’allons-nous leur laisser?" Pour manathan06, "il faudrait aussi mettre le doigt sur les autres pollueurs, par exemple les vols aériens et les croisiéristes".

Pour que "nous puissions dormir tranquille, que la musique souvent aux décibels démesurés se fasse à l’intérieur des établissements portes fermées et que les gens avinés ne restent pas des heures au chaud à l’extérieur à rire comme des hyènes, à s’engueuler ou à chanter comme des malades". C’est le point de vue d’une Niçoise, Nicole.

Parce qu’il est temps, explique Tristan, "de changer les mauvaises habitudes". Les bars-restaurants "devraient proposer deux solutions: si la personne est frileuse, elle peut manger en intérieur ; si la personne ne craint pas les basses températures ou ne veut pas impacter la planète, elle peut manger en extérieur".

Parce que "chauffer dehors, est une pure aberration", résume Béatrice.

Parce que, en plus de chauffer, "ces terrasses débordent largement sur les passages piétons", alerte Teresa, de Nice. Du coup, "il faut souvent zigzaguer entre des tables, des chaises et des clients assis ou debout".

Parce que "les restaurateurs y auront tout à gagner". "Je n’aurais strictement aucun problème à mettre des vêtements plus chaud pour préserver l’environnement", promet Lionel qui pointe un autre fléau: "Les terrasses semi-fermées interdites aux fumeurs mais qui leur sont pourtant réservées."

Parce que, en "chauffant les terrasses ouvertes, on chauffe, en fait, les trottoirs!", regrette Victor. "En plus de coûter cher aux commerçants, cela nécessite de plus en plus de centrales électriques."

Parce que "dans les pays scandinaves", rappelle Jean-Jacques, "il est très courant dans les restaurants, de mettre des couvertures bien chaudes à la disposition des clients en terrasse. Cela donne autant de chaleur et certainement plus de convivialité, il n’est même pas rare de voir des clients se rapprocher sous les couvertures [...] Pour aller plus loin, on pourrait imaginer de mettre à disposition des couvertures fabriquées en matériaux recyclés. Voire même des matériaux issus de la consommation des restaurants (canettes de soda, emballages plastiques…)".

Parce que "pendant ce temps, à quelques mètres de là, des sans-abri dorment dans des sacs de couchage à même le sol", s’énerve Patrice d’Antibes.

Parce que "le plaisir sur une terrasse est de profiter du soleil et d’être à l’extérieur. Sinon, conclut Pierre, c’est simplement enlaidir l’environnent au bénéfice d’un commerçant".

Ils sont contre l'interdiction

Pour "qu’on nous fiche la paix avec ces interdictions pour tout et n’importe quoi!". Mokni n’est "pas adepte de chauffer à tout va chez moi, mais je tiens à la possibilité d’être dehors en terrasse l’hiver. La planète a bon dos".

Parce qu’il faut "que l’on arrête de nous culpabiliser sur ce sujet. Nous montrons largement l’exemple. Mieux vaudrait combattre les vrais responsables de cette catastrophe sur notre belle planète", s’indigne Jimmy, un lecteur de La-Londe-les-Maures, "qui en a ras-le-bol de se faire montrer du doigt".

Parce que "le bénéfice sur le plan de la pollution est infinitésimal", d’après Jean-Claude, "par rapport à l’ampleur de celle-ci au niveau mondial dont nous ne maîtrisons pas le destin!"

Parce qu’elle a "bon dos la planète. Pensez-vous que la Chine ou l’Inde se préoccupent d’environnement? Que la plupart des Français agissent concrètement pour la planète? Il est si agréable d’aller au restaurant bien au chaud. Vivons, propose Odette, de Sainte-Maxime, au lieu de nous priver de tout".

Parce que "sous prétexte de l’urgence climatique, il faudrait donc déjeuner au froid en hiver?", s’interroge Giova. "Quid des établissements et de leur perte de chiffre d’affaires liée à cette décision prétendument écologiste?"

Parce qu’il y a "des établissements qui ont des petites surfaces intérieures (vingt couverts en moyenne) et des terrasses avec la même capacité d’accueil voir plus. Ces établissements ont besoin de leurs terrasses pour survivre", calcule Anthony.

Parce que "c’est terrifiant de voir autant d’acharnement contre l’économie qui a trait à la restauration. Que l’État commence par éteindre le chauffage dans les bureaux de La Poste et les administrations en mai! Qu’ils réduisent leurs déplacements en voiture et en avion ! Et surtout, demande Cécile, qu’on nous laisse travailler et vivre tout simplement".

Parce que "c’est un vrai plaisir de pouvoir profiter de boire un café en terrasse même quand il fait froid, en sentant la douce chaleur de ces réverbères chauffants. On nous interdit tout au nom de la pollution, entre autres. Et ces avions, toutes les trois minutes, qui survolent Antibes?", accuse Marie-Noëlle. "Et ces bâtiments publics dont les employés ouvrent les fenêtres car il y fait trop chaud? Alors, laissez-nous ce petit plaisir de retraitée."

Parce qu’il faudrait "interdire d’interdire. C’est tout simplement ridicule, au nom de l’écologie, de tout nous supprimer, alors qu’on vient d’autoriser l’extension de l’aéroport de Nice et qu’on autorise toujours les bateaux de croisière à accoster dans nos ports. Mais, dites-moi, ce n’est pas polluant tout ça?", questionne Martine. "On sera prêt à faire des efforts quand on s’attaquera aux vrais problèmes et non pas à quelques malheureux chauffages en terrasse."

Parce qu’il faudrait peut-être éviter, selon Magali, une Varoise, "d’avoir des entreprises polluantes ainsi que des moyens de transport tels que l’avion et les paquebots. C’est un peu du foutage de gueule en parlant de quelques “champignons” qui se trouvent sur des terrasses. Qu’ils s’attaquent réellement au problème de base. Tant qu’à faire, vous n’avez qu’à nous dire de vivre dans le froid aussi et de ne plus chauffer nos maisons".

Parce que "vu le prix auquel sont louées les terrasses, les cafetiers n’ont pas d’autres choix que de les rentabiliser en hiver. Qui irait payer 2 e un café, 5 e un verre de vin, 10 e un cocktail, ou manger un repas à 25 e, tout en ayant froid?" L’internaute Chlemason est "fumeur. A ce compte-là, autant organiser un apéro à la plage, voire se retrouver entre amis à la maison plus souvent". Alors qu’en Italie, tout près, "l’apéro est bien moins cher et la terrasse est chauffée".

Parce qu’"avant d’interdire, ne serait-ce pas mieux de rechercher une solution de remplacement ? », interroge Marcel « et de faire confiance aux Français pour la trouver".

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Nice-Matin

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