Accueil Infos locales Louviers

Bagarre générale, renfort de CRS... Ce qu’il faut retenir de la rixe à Val-de-Reuil

L’affaire est sensible et les interrogations multiples. « Paris-Normandie » fait le point sur les informations à retenir des affrontements qui troublent l’ordre public depuis le dimanche 5 septembre 2021, à Val-de-Reuil.

Temps de lecture: 3 min

1. Les faits

Dans la soirée du mardi 7 septembre 2021, la communauté kurde a manifesté dans les rues de Val-de-Reuil. D’après une source policière, un véhicule de police aurait essuyé des jets de cailloux. Vers 23 heures, les tirs de lacrymogènes ont dispersé les manifestants, pour certains venus du département et de l’Ile-de-France. « Un appel au rassemblement avait été lancé quelques heures plus tôt », précise Jérôme Filippini, préfet de l’Eure. Lundi 6 septembre 2021, il avait fait appel à la compagnie de CRS pour renforcer les polices nationale et municipale, craignant de nouveaux heurts. La veille, une dispute entre deux jeunes d’une dizaine d’années, kurde et sénégalais, a tourné au règlement de compte familial puis à la bagarre générale, impliquant une centaine de personnes. Un homme a été transporté dans un état critique au CHU de Rouen pour une sérieuse blessure à l’œil et une fracture au nez. Il a été placé dans le coma artificiel. Depuis, la tension reste vive entre les deux camps.

2. La réponse judiciaire

Lundi 6 septembre, à l’occasion du deuxième rassemblement, deux frères rolivalois ont été interpellés puis placés en garde à vue. Ils ont été présentés au procureur de la République avant d’être incarcérés, mardi 7 septembre. Ce même jour dans la soirée, cinq personnes ont été interpellées pour outrage à l’encontre de personnes dépositaire de l’autorité publique et 30 armes ont été saisies (barres de fer, planches à clous et hachettes) en marge de la manifestation kurde. Le préfet de l’Eure tient à souligner « la réponse judiciaire et policière rapide et efficace ».

3. La parole politique

Dans une vidéo tournée mercredi 8 septembre 2021 et diffusée sur les réseaux de la Ville, Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil (PS), reconnaît des « troubles importants et disproportionnés […] inadmissibles » mais dément tout caractère communautaire à l’affrontement. « Loin d’être « communautaires », ce que propage une rumeur imbécile, ces événements ont concerné cent à deux cents jeunes, de toutes origines, amis ou proches des protagonistes », appuie-t-il. D’une même voix avec le préfet, le maire insiste sur l’unité et le vivre ensemble de Val-de-Reuil : « La solidarité est le vrai visage de Val-de-Reuil. Je souhaite redire ma croyance et ma confiance dans la communauté, une et indivisible, que forment les Rolivalois. Elle est forte. »

Sur Twitter, Marine Le Pen, candidate RN à l’élection présidentielle, a publié, mardi 7 septembre 2021, une vidéo de l’affrontement du dimanche 5 septembre 2021. « Affrontement intercommunautaire à #ValDeRueil  : mais qui veut de cette France du chaos et du communautarisme vers laquelle nous mène tout droit la politique de #Macron  ? », dénonce-t-elle Une récupération politique à laquelle Marc-Antoine Jamet n’a pas manqué de réagir lors de sa déclaration : « Le communiqué irresponsable et infantile de la dirigeante du Rassemblement national qui, sur les réseaux sociaux, multipliant inexactitudes et mensonges, mélangeant fautes d’orthographe et méconnaissance des réalités locales, a tenté de faire d’un incident, dont elle n’a en réalité que faire, la rampe de lancement d’une campagne présidentielle qu’elle peine à animer. »

Collection de liens

Sélectionnez votre commune favorite

Créez votre compte pour profiter gratuitement de 14 jours d'accès illimité aux contenus numériques et personnaliser vos préférences