Vers une deuxième journée de solidarité: quelles sont les pistes envisagées par le gouvernement?

Faut-il créer un deuxième jour de solidarité pour financer la dépendance des personnes âgées ? Emmanuel Macron a évoqué l'hypothèse. C'était sur RMC pendant son interview avec Jean-Jaques Bourdin et Edwy Plenel le 15 avril dernier. 

Ce lundi de pentecôte est notamment une journée de solidarité pour tous les salariés français afin de permettre une meilleure prise en charge des personnes dépendantes... Un jour de travail, non rémunéré pour les salariés, sur lequel les employeurs sont aussi mis à contribution (0,3% de la masse salariale). Cette année, cette journée devrait rapporter 2,42 milliards d'euros pour les personnes âgées et les handicapés.

Toujours pas assez suffisant

Bien que peu populaire, la piste du deuxième jour du solidarité est sérieuse: elle permettrait de récolter plus de 2 milliards d'euros pour financer la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Le coût de ce "5ème risque" - le financement des personnes âgées dépendantes - varie selon les études entre 8 et 27 milliards d'euros. Tout dépend des options retenues: maintien des personnes âgées à domicile ou multiplications des établissements de type EPHAD.

Quoi qu'il en soit une deuxième journée de solidarité ne sera pas suffisante: c'est la raison pour laquelle le gouvernement planche sur d'autres financement tels que la mise à contribution des contrats d'assurance. Quelques euros ou centimes d'euros prélevés sur ses contrats, sans oublier la prévoyance individuelle via des assurances dépendances. 

La réflexion est toujours en cours et devrait aboutir à l'été.