Paris sur la Grèce

La Grèce passera-t-elle le printemps ? On est en droit de se poser la question lorsqu’on fait un bilan soigné des différents éléments qui s’amoncellent sur la route tortueuse d’un “sauvetage” du pays.

La semaine dernière, on s’en souvient, la Grèce avait, officiellement, demandé l’aide de l’Europe et du FMI, notamment après la publication d’un déficit public supérieur à celui qui avait été annoncé, et, dans la foulée, l’explosion de ses taux d’emprunts.

Depuis vendredi, c’est donc l’effervescence.

Comme de juste, le gouvernement français s’est immédiatement focalisé sur le problème en rappelant que l’argent des contribuables devrait être utilisé à bon escient…. Mmhmmh eh bien non, comme d’habitude, le gouvernement français à chargé Gaston Christine Lagarde de faire quelques vagues déclarations de soutien, et la presse s’est rapidement emballée sur les passionnantes turpitudes d’une conductrice emmaillotée et d’un mari supposément polygame.

Il est vrai que l’identité nationale est autrement plus importante que les finances publiques. D’autant que, on l’apprend là aussi avec toute la discrétion de la presse qui sied aux matières d’argent – sujet sale dont on ne parle qu’à voix basse, dans les couloirs aux lumières tamisées menant aux chambrées des domestiques – le budget de l’État français va cette année pulvériser gaillardement son précédent record de déficit.

Oui oui, vous avez bien lu : l’année dernière, on s’en souvient, nous voguions joyeusement vers les 140 milliards de déficit. En 2010, si tout va bien, nous allons rajouter une louchée à la dette publique, actuellement proche de 1500 milliards d’euros. Et quelle louchée ! 149.2 milliards. Le plus “amusant” de tout ceci étant que cette augmentation calamiteuse du déficit et de la dette s’opère alors que, dixit la fabuleuse presse, “les recettes fiscales s’améliorent“. On frémit à l’idée d’un retournement de tendance.

Et malgré cette orgie de dette et de déficit, la France n’hésitera pas à filer des thunes à la Grèce (dont la dette totale, est, rappelons-le, de 300 milliards d’euros). Autrement dit, les deux dernières années de déficit français équivalent la totalité de la dette grecque.

On s’étonne ensuite de lire les remarques sur les nécessaires ajustements économiques que la Grèce devra faire, pendant qu’en France, dans la négation la plus parfaite de toute réalité, on continue allègrement sur la même pente, avec une vitesse bien plus grande consécutive à une inertie et une masse six fois plus importante.

Compte-tenu de ces éléments, on se surprend à découvrir l’agacement du ministre Grec des finances, Papaconstantinou, qui ne comprend pas que certains puissent parier sur l’incapacité de la Grèce à honorer ses échéances. C’est vrai, quoi, m-rde ! Avec l’aide de grands pays solides comme la France, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal, la Grèce tiendra bon ; on ne peut pas décemment envisager que le lépreux s’effondre lamentablement alors qu’il est soutenu par une troupe d’amputés et de catarrheux en pleine forme.

Comme l’explique la presse, le ministre grec s’est dit convaincu qu’une fois les négociations en cours terminées sur un programme d’économies à réaliser par la Grèce, programme dont on devine déjà qu’il sera calme et pondéré au point que toute cette agitation promet de durer, “tous les pays de la zone euro y souscriveront [oui oui, souscriveront, c’est la nouvelle aurthographe de presse]“, y compris l’Allemagne.

Simple, finalement : un petit programme d’économie, et on va pouvoir aller taper les contribuables des pays avoisinant, qui sont eux aussi dans un bourbier aussi grand.

Manque de pot ou mur de la réalité ? On hésite à trancher, mais en tout cas, le pronostic du Grec ne se réalisera pas aussi facilement : l’Allemagne n’est pas d’accord. Ceux qui parient sur la banqueroute grecque ont donc encore quelque crédibilité.

Quel bilan dresser de tout cela ?

En fait, plusieurs éléments surnagent, obstinément oubliés par ceux qui nous gouvernent : placés exactement dans l’alignement de leur point aveugle, ils ne seront probablement pris en compte que lorsque l’agitation générale aura obligé les politiciens à les voir.

D’une part, les précédents plans de relance ont été très coûteux et n’ont absolument rien changé. Ce qui a été tenté fin 2008 et courant 2009 n’aura entraîné, en terme d’effets, qu’un sursis tout à fait temporaire, et alourdi dans tous les pays la dette et sa charge. La panique d’un effondrement boursier a laissé place au sentiment diffus et désagréable d’une victoire à la Pyrrhus, que tout n’était pas rentré dans l’ordre. En effet, le nombre de chômeurs n’a pas diminué. Le nombre de faillites non plus. Les bourses n’ont pas regagné leurs niveaux d’avant crise (loin s’en faut : 6100 points pour le CAC en 2007, 4000 actuellement), l’Euro continue de s’enfoncer face à un dollar pourtant pas bien en forme, les écarts de taux entre les bonds allemands et ceux du reste de la zone continuent de s’agrandir, et la conjoncture internationale pointe dans un seul sens : une croissance en berne.

Cette remarque vaut d’ailleurs aussi pour les USA, où la reprise tarde franchement à se montrer malgré les milliers de milliards de dollars claqués en plans divers et variés et … inutiles.

D’autre part, les mesures de fond, visant à rétablir un fonctionnement des économies, n’ont pas été prises. Du tout. Rien. Que dalle. Tout le monde s’est empressé de désigner les coupables (qui Wall Street, qui les traders, qui les fonds, qui les subprime) en oubliant l’éléphant au milieu du salon.

Que ce soit Sarkozy en France ou chacun des autres responsables politiques dans les pays les plus touchés, on a assisté pour le moment à une litanie d’intentions vagues sur les réductions des dépenses publiques sans qu’aucune mesure urgente ne soit réellement mise en application. La Grèce, au pied du mur, a commencé à remettre en cause quelques unes de ses dispendieuses habitudes. Mais chacun se rend compte que les économies réalisées jouent à la marge (on parle en millions quand il faudrait des milliards).

En France, alors que le monstre globuleux, mou et à l’appétit insatiable des retraites devient de plus en plus gros et bruyant, pendant que celui du trou de la Sécu continue de se creuser des galeries, véritables cathédrales de vide dans des finances exsangue, le gouvernement envisage de se prendre en main dans les années qui viennent, éventuellement, s’il le faut, à condition de bien y réfléchir pendant encore quelques années et de remettre ça après les élections présidentielles, alpha et oméga de la vie politique dans la Vème République. L’urgence est donc au rendez-vous, dans trois ans.

Et enfin mais surtout, les solutions proposés dans l’avenir sont, au mieux, utopiques, au pire, accroissent encore le risque d’une catastrophe globale : réclamer pour la Grèce la sortie de l’Euro est en effet une de ces fausses bonnes idées qui ne résoudra rien et qui empirera la situation tant de la Grèce que de l’Euro.

Pour la Grèce, en effet, la sortie de l’Euro se traduira par la réintroduction d’une monnaie nationale. Je passe sur l’aspect matériel forcément rocailleux et généralement oublié par les tenants de la proposition ; imaginons que ce soit immédiat et sans problème, il n’en reste pas moins qu’immédiatement, cette nouvelle monnaie va se prendre une dévaluation sévère. La dette grecque, elle, subsistera. Sera-t-elle re-libellée dans cette nouvelle monnaie ? Il s’agirait alors d’une belle entourloupe pour les prêteurs : il y a fort à parier que beaucoup y perdront justement la chemise dont parlait Papaconstantinou. Et si la dette conserve son nominal en euros, la Grèce se retrouvera à rembourser avec, en plus, un taux de change de plus en plus médiocre. Tout ceci ne peut pas bien se terminer.

Côté européen, la sortie de la Grèce sera un message magnifique et clair à l’ensemble de la communauté mondiale : l’Europe n’a pas les moyens d’aider la Grèce (ce qui est un secret de polichinelle, certes, mais là, personne ne pourra plus feindre de l’ignorer). Mieux : non seulement, on n’aide pas, mais en plus, on enfonce ! Là encore, le pari contre l’euro promet d’être payant.

Je résume : aider la Grèce, c’est s’assurer un report du problème sur les autres pays. On n’achète qu’un petit sursis. L’aider à sortir de l’euro, c’est s’assurer d’un retour de bâton au moins aussi sévère.

Il reste une solution : l’aider à rester, c’est-à-dire la forcer à remettre totalement en ordre son état social-démocrate galopant et tentaculaire. Ce qui veut dire, par voie de conséquence, faire de même partout ailleurs : fini les dépenses idiotes, impossibles ou totalement décalées, fini le keynésianisme débridé, le chèques en bois sur les générations futures désanussées à coup de dettes kolossales. Fini le Tout-à-l’État, maman moelleuse et ultime de tous les bobos et papa sécurisant et omniscient de tous les problèmes.

Ceci porte un nom : rigueur budgétaire, déflation, libéralisations.

Je suis prêt à parier que cette voie ne sera pas envisagée, et qu’il en coûtera encore plus cher à tout le monde, très vite.

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BTC : 1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
ETH : 0x8e2827A89419Dbdcc88286f64FED21C3B3dEEcd8

Commentaires49

  1. Paul

    Y’a plus simple : on met les traders en prison, on prend tout l’argent des grandes entreprises et des salauds de riches et on se paye un sursis d’au-moins un ou deux ans avant le mugabisme…

  2. GM

    Vous voyez, quand on vous dit que l’Europe, c’est le néolibéralisme galopant. Tenez, ces gros égoïstes d’Allemands par exemple. Je te me vous les ponctionnerais moi, d’office. Ça ce serait une vraie Europe sociale, tout le monde solidaire et pas de discussion, oui Monsieur.

    J’ai relevé ce week-end sur Pravda TV que Le Pen aurait déclaré qu’il risque d’arriver la même chose à la France qu’à la Grèce. Jusqu’ici c’était un peu trop facile, alors il était temps de relever le niveau. Dorénavant, évoquer la faillite de la Grèce et ses répercussions possibles en France, ce sera tenir des propos alarmistes qui font le jeu de l’extrême-droite, dangereux pyromane.

  3. Higgins

    Dans tous les cas, enfin une bonne occasion d’utiliser les compétences de nos meilleurs traders (ceux qui vont laisser un nom dans l’histoire): les faire spéculer sur la capacité de remboursement de la Grèce pour faire gagner des thunes à l’état français.

  4. gnarf

    Si la Grece sort de la zone Euro, suite a la devaluation immediate mecanique de sa nouvelle monnaie, elle redevient competitive.
    Parce que le probleme est double. Il y a effectivement la mauvaise gestion des Etats…enfin quand je dis mauvaise, dramatique.
    Puis il y a autre chose, les consequences de l’Euro. Une monnaie correspond normalement a un ensemble geographique et politique coherent. Chaque evolution politique ou economique se voit reflechie par un changement de cours de la monnaie. Et inversement, quand une region tire la monnaie vers le haut ou vers le bas, certaines regions se retrouvent handicapees ou favorisees par le nouveau cours et des ajustements migratoires ont lieu.

    Dans la zone Euro rien de tout ca. Les politiques font leur cirque depensier sans que ca se traduise par une baisse de l’Euro, la responsabilite est diluee. L’Allemagne tire la valeur de l’Euro vers le haut et tous les pays qui ont besoin d’une monnaie faible pour etre competitives se retrouvent etouffes. Un grec n’a que faire d’un Euro dont le cours est fixe automatiquement par et pour la productivite Allemande. Il en creve et l’ajustement migratoire est tres faible au contraire de ce qui se passe aux USA.

    En resume, l’Euro empeche les regions a faible productivite d’utiliser leurs atouts (main d’oeuvre moins chere…etc), empeche les regions qui entrent en crise de beneficier de la bouffee d’air frais qu’elles auraient si elles avaient leur propre monnaie, qui devaluerait automatiquement, les rendant plus competitives.

    Ici en Pologne, la monnaie a pris -30% des le debut de la crise, c’est le facteur determinant qui a completement gomme les effets de la crise. Les PME se sont retrouvees avec 6 mois de commandes d’avance en plein au pire moment.

    1. Stéphane

      Et comment elle fait la Grèce pour sortir de l’Euro? C’est un cas de figure encore jamais vu. Ont-ils commencé à imprimer des New Drachmes en douce?

      Charles Gave disait qu’une dette libellée dans une monnaie ne peut pas être changée en cours de prêt. Une dette libellée en Euro doit être remboursée en Euro (si quelqu’un n’est pas d’accord, qu’il me contacte au plus vite, je m’empresserai de lui emprunter de l’argent pour le rembourser avec des coquillages.) La nouvelle monnaie grecques, quelle qu’elle soit, ne vaudra donc pas grand-chose contre l’Euro dès le départ.

      Ensuite, les créanciers de la Grèce (c’est-à-dire la France et l’Allemagne) vont devoir faire une croix sur leur créance. Lorsque l’Argentine a fait faillite, les créanciers ont accepté de faire un trait sur deux tiers de leurs emprunts. Je ne suis pas sûr que les banques hexagonales y résistent.

      1. Je ne suis pas sûr que les banques hexagonales y résistent.

        Je suis certains qu’elles n’y résisteront pas.

      2. gnarf

        Ah ba je sais bien, c’est la foire…mais ce que je veux dire c’est que meme si la Grece est sauvee de la banqueroute par perfusion elle ne redeviendra jamais autonome financierement car l’Euro est un boulet pour sa competitivite.

    2. Mr T

      La solution à votre problème porte un nom : flexibilité des salaires 🙂 mais c’est impossible à faire admettre aujourd’hui. Surtout quand les prix ont tendance à grimper perpétuellement.

  5. Stéphane

    Aujourd’hui, les taux longs de la Grèce (emprunt à 10 ans) dépassent les 9% 🙂

    Je pense que Mme Merkel tenait une posture de principe et de façade jusqu’aux élections allemandes du 9 mai (laisser l’Euro s’effondrer? Pff, je n’y crois pas une seconde!) mais au rythme où vont les choses la Grèce ne tiendra peut-être pas jusqu’au 9 mai 😀

    Chronologiquement, on a eu le premier ministre grec qui disait que tout allait bien et que son pays n’avait pas besoin d’aide… Puis qu’on faisait un plan d’aide au cas où mais qu’on ne s’en servirai pas… Puis finalement non seulement on va s’en servir, et pas qu’un peu, mais en plus tout le monde admet que ce sera loin d’être suffisant!!

    Pendant un moment je me suis demandé si la Grèce ferait faillite en 2010 ou plutôt en 2011 (avec d’autres). Maintenant, je crois fermement en 2010. Et peut-être avant l’été, à la vitesse où vont les choses.

    1. Flak

      j’ai regarde les commentaires des articles economiques dans liberafion (je sais c’est un peu facile) – il y a beaucoup de jeux de mots.
      Apparemment les comprenants sont rares.

  6. ValLeNain

    C’est dans des cas comme ça où je suis déçu de ne pas avoir fait un peu d’économie à l’école, je ne comprends strictement rien à ces monnaies, à ce qu’elles valent, et à quoi ça servirait d’en changer, si une bonne âme veut se risquer à me l’expliquer, je la remercie d’avance grandement !

    Autre point, l’Allemagne a-t-il véritablement été égoïste avec la Grèce, et si oui, est-ce que cela lui a été bénéfique ? Je fais actuellement un petit “exposé militant” où je dois défendre “une politique égoïste pour la France”, et du coup je prendrais bien l’exemple de l’Allemagne si ça marchait 🙂

    1. Vastes questions. On peut reprocher à l’Allemagne d’avoir fait dans la modération salariale pendant les 10 dernières années, et leur rigueur budgétaire, qui lui a permis d’utiliser la zone euro pour exporter ses biens. C’est oublier un peu vite qu’il ne tenait qu’aux autres pays de faire pareil ce qu’ils se sont empressés de ne pas faire (c’est trop duuuur, c’est trop compliquééééé, la rigueur snif snif on n’en veut pas snif snif). Bilan : l’Allemagne est maintenant en meilleure position que les autres.

      1. Théo31

        “Bilan : l’Allemagne est maintenant en meilleure position que les autres.”

        C’est vite dit. Elle finit de payer cette année les canons commandés en 1914 pour buter nos arrières grands-pères.

        A y regarder de plus près la dette de l’Allemagne n’est pas glorieuse, mais elle ne traîne pas les casseroles financières de 65 ans de communisme français.

    2. Stéphane

      Boah, à l’école vous n’auriez appris que l’économie marxiste de toutes façons…

      Alors, en résumant à mort: une monnaie est un moyen d’échange. Historiquement, les métaux précieux ont servi de monnaie parce qu’ils étaient rares et donc impossibles à falsifier (les alchimistes cherchent encore…) Mais difficiles à employer, ils ont été remplacé par des billets et autres pièces qui étaient en fait des créances sur un équivalent en métal précieux. Jusqu’à une époque récente, où on a décidé de supprimer l’indexation sur le métal: la monnaie est donc devenue une créance sur la crédulité de son possesseur quant à la santé financière de l’Etat, et surtout, les Etats ont pu commencer à imprimer de la monnaie sans aucun rapport avec rien, mais en jurant la main sur le coeur qu’ils restaient honnêtes. Moralité: on est pas loin du monopoly. C’est par exemple moins le prix des ressources qui montent que la valeur des monnaies qui descendent.

      Quant à l’Allemagne, elle est dans la situation d’un père de famille qui doit financer les frasques du petit cousin, une petite frappe malhonnête et dépensière, qui lui fait des doigts d’honneur en gueulant de façon revendicative: “Eh, pourquoi tu me donnes pas de ton fric toi qui en a plein?” L’égoïsme est ici avant tout une question de point de vue… On peut arguer qu’un gros billet calmerait l’énervé pour un temps, mais aussi que céder à ses envies n’est pas lui rendre service.

      1. vincent

        @ Stephane: comment, tu as un nouveau blog et tu ne nous a rien dit ? Et il faut que je lise un commentaire chez 16 pour le découvrir ? Argh.

    3. Flak

      eh bien c’est simple: imagine que tu es fauche et plein de dettes.Tu as cet ami que tu connais depuis 10 ans, qui joue au poker et perd tout le temps, et qui est plein de dettes, qui vient te demander de lui preter du pognon.Que fais tu?

      solution 1: quand on te dit que ca serait egoiste de ne pas l’aider, tu ignores le fait que tu es deja dans la merde, apres tout tu n’en es pas mort, et donc tu lui pretes de l’argent que tu n’as pas les moyens de lui preter, de l’argent que tu devrais garder pour t’aider, toi et ta famille.

      solution 2: tu sais bien que ton ami a besoin d’argent, mais tu lui as dit de ne pas jouer au poker un million de fois et il a continue.Alors tu fais preuve de fermete, tu lui expliques que tu as besoin de cet argent et que tu ne peux pas lui preter.Quand on te dit que c’est egoiste, ca t’enerves et tu te dis que c’est bien joli tout ca mais que tes creanciers (les gens sympas qui t’ont prete de l’argent a toi) vont s’impatienter et ne te preteront plus rien.Alors pour eviter de passer pour un irresponsable, et aussi pour assurer la survie de ta famille, tu gardes ton argent pour toi et tu dis a ton ami d’arreter vraiment de jouer au poker.

      interpretation partout dans le monde reel:
      si tu pretes, tu es un irresponsable, mais cela est tout a fait dans la ligne qui t’a conduite a avoir des dettes et des amis joueurs au poker: tu es donc probablement un idiot vraisemblabmement lache.
      La bonne solution est bien sur d’etre rigoureux avec ses depenses et d’assurer d’abord la survie de soi-meme et des siens.

      interpretation francaise:
      les gens qui te pretent sont des salauds de financiers requins, les gens qui te demandent l’argent sont des gentils fonctionnaires a ton service ( la police qui te defend pas, les urgences lentes, les trains en greve, la poste en greve qui ouvre tes paquets,l’ecole en greve qui n’apprend rien et les maisons de retraite sans clim) – si tu pretes tu es sympa, sinon tu es un salaud d’egoiste!

    4. ValLeNain

      et bien, un grand merci à vous tous qui m’avez éclairé sur la question ! Je vais m’empresser de lire le livre que vous me proposer Petit Tonnerre.

    5. Jesrad

      “Je fais actuellement un petit « exposé militant » où je dois défendre « une politique égoïste pour la France »”

      Une politique réellement égoïste, au sens strict du mot, consisterait pour l’état français à faire défaut sur la dette immédiatement, pousser des cris d’orfraie sur la “mort de l’euro” imminente si on ne l’aide pas, et tout faire pour prendre le pognon des autres pays de ‘lUE tant qu’il en reste. Exactement comme la Grèce, quoi.

  7. Valuebreak

    à propos d’éléphant …

    me semble t’il, mon cher H16, vous en oubliez un dans le couloir, si si, le gros là, avec les pattes sales et de la m. jusqu’à ses oreilles d’Afrique ou d’ Asie ..

    voyez vous, ce qui fait rentrer de la thune dans un pays, c’est sa balance commerciale … fantasmer sur des réductions future du déficit public grec, c’est déjà voir des éléphants roses, mais faudrait pas oublier que réduire les dits déficits, ça ne fait que permettre de continuer à emprunter plus ou moins cher pour boucher avec la trompe le gouffre de la balance commerciale … si ledit gouffre continue de se creuser, ça sert à que dalle …

    or, vous savez quoi ? depuis 10 ans, les grecs importent 3 fois plus qu’ils n’exportent … si, si, 3 fois. c’est plus un éléphant, c’est du mammouth en cubes de 100.
    Alors, vous pouvez dévaluer la future monnaie grecque, avant de multiplier par 3 ses exports, faudra plus que barir .. en fait faudrait multiplier par 5 pour rattraper le retard en 20 ans ..
    cerise sur le pachyderme, la principale exportation grecque, c’est la chimie … avec une matière première, le pétrole et le gaz, dont les prix ont triplé depuis un an … c’est vous dire s’ils sont bien barrés, les grecs …

    ce pays est foutu …
    (oui, celui là aussi ..)

    1. La balance commerciale d’un pays peut très bien être déficitaire sans avoir un budget d’état déficitaire, hein. En fait, une balance commerciale ne dit rien de la gestion d’un état.

    1. Oui, certains pourraient par exemple rapporter la situation de France, depuis cet autre pays qui approche de la faillite à grand pas…

  8. adnstep

    Depuis la dévaluation de la drachme, les exportations d’huile d’olive grecque ont explosé !

    Le marché automobile européen va en être bouleversé : avec une huile bien moins chère que le pétrole, les consommateurs ne jurent plus que par la BHL (Bagnole à Huile Légère). L’industrie automobile repart, et puisque le carburant n’est pas cher, les Européens se remettent à acheter des grosses berlines (salauds d’Allemands !).

    Des oléoducs sont construits entre la Grèce et le reste de l’Europe (sauf la France, parce que la CGT bloque Fos-sur-Mer. Une vielle tradition dont nous sommes fiers).

    Des pourparlers sont en cours avec la Russie dans le cadre du partenariat Gazprom-Puget. Les deux mastodontes de l’énergie recherchent des synergies porteuses d’innovations pour le secteur. Le gaz étant plus léger que l’huile, on pourrait utiliser le même tuyau pour faire passer le gaz dans un sens et l’huile dans l’autre.

    L’Espagne décide alors de sortir de l’euro, et replante des oliviers à la place des serres de fraises et de tomates.

    En France, les petits producteurs se regroupent pour proposer une AOC bio : en effet, il est prouvé par le GIEC que l’huile bio a un pouvoir énergétique supérieur à l’huile OGM.

    Quel contraste avec la situation de 2010 ! En quelques années, ce pays au bord de la faillite est devenu un exemple en Europe ! Justifiant une fois de plus la célèbre maxime du grand penseur grec Regulysos : “Mets de l’huile !”.

  9. Robert Marchenoir

    L’identité nationale n’est pas moins importante que la dette. Elle est au moins aussi importante. Choisir de fermer les yeux sur l’invasion de son pays pour éviter sa ruine, c’est stupide. D’autant plus stupide que l’immigration creuse la dette par les coûts disproportionnés qu’elle entraîne (allocations, santé, sécurité, écoles, logements…).

    Ce genre de fausse alternative, dont sont friands les Français, n’a pas de sens. Haha, vous vous plaignez que votre bagnole soit cramée tous les six mois par les racailles, mais quid de la délinquance en col blanc ? Qu’est-ce que vous préférez, les blondes ou partir en vacances à la montagne ?

  10. rocardo

    Valuebreak,l’Inde se développe avec un taux de croissance de 6-7% avec une balance commerciale constamment déficitaire(bon,pas au niveau où vous l’indiquez pour la Grèce…).
    C’est la gestion du budget des Etats du Club-Med qui est en cause.

  11. rocardo

    Autrement,d’accord avec RM(c’est une manie chez moi).Si vous n’avez pas assez de neurones fonctionnels pour vous préoccuper des problèmes économiques ET ceux,culturels et éthiques,posés par une population fortement croissante adepte d’une religion mortifère,je vous conseille une cure d’omégas-3.A l’appui de ce que j’avance,les Pays-Bas,incontestablement mieux gérés que nous,mais confrontés aux mêmes difficultés avec sa population musulmane(vivement un Geert Wilders français!).

    1. Ce que vous ne comprenez pas, c’est que traiter les problèmes économiques permet de résoudre aussi rapidement les problèmes culturels et autres. En atteste les pays qui ont su garder deux sous de bon sens et qui ont pourtant une politique d’immigration volontariste.

  12. Hoho

    “Crise grecque: les inquiétudes s’amplifie en Europe” (Le Figaro)

    Est-ce que l’accord s’amplifient ?

  13. rocardo

    H16,les musulmans posent les mêmes problèmes aux USA et en Australie.Mais je reconnais qu’une économie dynamique les simplifie.

    1. Pour avoir vécu aux USA, je réponds non. Et pour l’Australie, je crois qu’il y a un ordre de magnitude entre leurs problèmes et ceux des Français. Donc bof.

  14. Essepe

    @h16 pas d’accord sur les conséquences de virer la Grèce de l’euro. Ce serait un signal fort pour établir l’euro comme une “vrai” monnaie, pas une monnaie de singe comme le dollar (et combien d’autres) … Donc je pense que ce serait une très bonne chose pour la cee.

    Ce n’est pas la direction que l’on prend, au moins pour les mois à venir, on reste encore sur du too big too fail.

    Mais ce serait sympa que la reprise économique actuelle ralentisse voire s’inverse, et rende les rafistolages à base d’explosion de dette (et donc future sodomie fiscale) insuffisants …

    1. La question n’est pas de savoir si ce serait bon ou pas pour la monnaie, mais comment, psychologiquement, le fait de virer la Grèce serait interprété. Etant donné que la Grèce n’est pas le seul pays à avoir des problèmes, il faudrait alors ensuite envisager de jeter le Portugal, puis l’Espagne.

      Quelle valeur aurait alors l’Euro ?

  15. Flak

    je viens de voir les JT US et Canada dans lequel on cite le Portugal, l’Espagne, et meeeeme dans le pire des cas si c’etait la cata, l’Irlande et l’Angleterre qui pourraient faire defaut.
    Il n’est pas fait mention de la fRance, jamais.
    expliquez moi.

    1. Les JT étrangers se basent aussi sur les dépêches franchouilles. Comme en France, Tout Va Bien et Même Mieux Que Bien, que l’Etat Français n’a jamais fait défaut (comme le dindon qui n’a jamais eu la tête coupée jusqu’au 25 décembre), tout ceci est du béton armé. Donc rien à signaler.

  16. Marco33

    Effet domino en cours….
    Est-ce que le point de rupture a été atteint?
    Tiens,juste une idée comme ça : est-ce que le voyage de Sarkosy en Chine n’a pas pour but de demander des sou-sous officieusement?

    1. Flak

      sarkoZZZZZZZZZZZy Bordel de cul!!!!
      avec un FUCKIN ZZZZZZZZ comme dans ZORTHOGRAPHE et dans ZIZI

  17. bonus casino en ligne

    Je pense qu’il faut surtout s’inquiéter pour l’Espagne la faillite de ce pays serait une veritable catastrophe pour l’europe!

Les commentaires sont fermés.