La Commission européenne a attribué vendredi à la France 5,7 milliards d'euros, étalés d'ici à 2020, dans le cadre du Fonds social européen, pour des actions en faveur de la croissance et de l'emploi en métropole. Bruxelles "a adopté aujourd'hui le programme opérationnel national français pour la mise en oeuvre du Fonds social européen (FSE) en France métropolitaine au cours de la période 2014-2020", annonce la Commission. "Je félicite chaleureusement les autorités françaises pour leur travail et leur excellente coopération, nous permettant d'adopter rapidement ce programme opérationnel du Fonds social européen pour la période 2014-2020. Le FSE va ainsi contribuer à corriger les déséquilibres structurels du marché du travail et soutenir des actions de lutte contre la pauvreté", a déclaré László Andor, commissaire chargé de l'emploi, des affaires sociales et de l'inclusion.

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En tout, 6,027 milliards d'euros

La France recevra ainsi "2,893 milliards d'euros du FSE" en vue de "soutenir l'emploi, la formation professionnelle, l'inclusion sociale et la lutte contre le décrochage scolaire". Cette dotation sera répartie entre "trois priorités", indique la Commission: 454 millions pour "accompagner les chômeurs et les inactifs", notamment en favorisant la mobilité professionnelle et l'entrepreneuriat; 707 millions pour "anticiper les mutations et sécuriser les parcours professionnels" à travers des formations notamment; et 1,634 milliard pour la "lutte contre la pauvreté et la promotion de l'inclusion".

Le programme national adopté vendredi sera "complété par 22 programmes régionaux en métropole et huit dans les départements et régions d'outre-mer", auxquels le FSE contribuera "à hauteur de 2,883 milliards d'euros". Cela portera à "6,027 milliards d'euros" l'enveloppe du FSE affectée à la France, précise la Commission. Il faut en effet y ajouter la déclinaison française de l'initiative pour l'emploi des jeunes (IEJ), 620 millions d'euros alloués à des dispositifs destinés aux jeunes sans emploi ni formation.

La France, contributeur net au budget de l'Union européenne à hauteur de 20 milliards d'euros en 2014, est aussi le troisième plus gros bénéficiaire de fonds européens, derrière l'Espagne et la Pologne.

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