Les véhicules pourraient bientôt ne plus circuler qu'un jour sur deux en cas de pic de pollution aux particules fines et aux oxydes d'azote. Mercredi 18 décembre, le gouvernement s'est ainsi dit favorable à la mise en place de la circulation alternée : les jours pairs pour les véhicules immatriculés avec des numéros pairs et les jours impairs pour les immatriculations en nombres impairs. La mesure ne vaut pour le moment que lors des pics de pollution à l'ozone.
Philippe Martin, ministre de l'écologie, a annoncé, à l'issue d'un comité interministériel de la qualité de l'air (CIQA), « l'organisation, dès janvier 2014, d'une table ronde avec les collectivités locales et les autorités organisatrices de transport afin d'étudier les modalités de mise en œuvre de cette (disposition)», en vue de la publication d'un décret allant dans ce sens dans le courant de l'année.
UNE RÉPONSES AUX EXIGENCES EUROPÉENNES
La France, en raison de dépassements trop fréquents des valeurs limites de particules dans une quinzaine d'agglomérations, est dans le collimateur de la justice européenne. « Si (Paris) était condamnée (dans un délai d'un à deux ans), elle encourrait une amende d'un montant de l'ordre de plusieurs dizaines de millions d'euros par an jusqu'à ce que les normes de qualité de l'air soient respectées », a rappelé le ministère.
Le CIQA a également examiné les pistes possibles pour distinguer les véhicules les plus polluants. Une mission lancée début 2013 a ainsi proposé la mise en place, pour le moment sans calendrier, de vignettes de trois couleurs différentes selon le caractère plus ou moins polluant des véhicules.
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