Selon la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), le rendement moyen des fonds en euros des contrats d'assurance-vie est tombé à 2,9 % en 2012, après 3 % en 2011. Face à cette baisse, nombre d'investisseurs sont tentés de les délaisser au profit de supports en unité de compte, censés être mieux rémunérés.
Mais rares, pour l'instant, sont ceux qui osent franchir le pas parce que la valeur de ces produits varie au gré de l'humeur des marchés financiers, ce qui en effraie plus d'un. Pour ces épargnants, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) peuvent constituer un bon compromis entre risque et rendement.
DEUX TYPES DE PRODUITS
Selon le site Pierrepapier.fr, leur rendement est ressorti à 5,25 % en moyenne en 2012 pour les SCPI d'entreprise, soit près de 300 points de base (3 %) de mieux que celui des obligations d'Etat françaises (OAT, ou obligations assimilables du Trésor) à dix ans, actuellement autour de 2,3 %.
Les SCPI gèrent un patrimoine immobilier locatif qui génère des revenus fonciers. Elles sont dites "de rendement" quand leurs actifs est uniquement composé de locaux d'entreprises, de bureaux, de parkings et d'entrepôts qui leur procurent des loyers. Et elles sont dites "fiscales" lorsque leur objectif est de permettre aux souscripteurs de diminuer leur imposition sur le revenu.
Outre leur rentabilité élevée, les SCPI présentent d'autres atouts : elles permettent notamment aux particuliers d'investir dans le secteur de l'immobilier d'entreprise à partir de quelques centaines d'euros et sont généralement peu risquées car leur actif est composé d'un grand nombre d'immeubles : la multitude des locataires dilue le poids des impayés.
Lire : "Nuages sur les gros contrats d'assurance-vie"
La volonté du gouvernement d'augmenter l'imposition des gros contrats en euros pourrait aussi donner un coup de pouce aux FCPI. "Si dans les mois qui viennent, le gouvernement décidait de conditionner, au-delà d'une certaine taille des contrats, les avantages fiscaux de l'assurance-vie aux seuls contrats en unité de compte, ceux qui reposent sur la pierre-papier resteraient promis à un bel avenir", glisse Christophe Tricaud, rédacteur en chef de Pierrepapier.fr.
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