Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Intermittents : le mouvement s'intensifie

A l'Opéra-Comédie de Montpellier, la première représentation de « La Traviata » de Verdi a été annulée, mercredi soir.

Par 

Publié le 05 juin 2014 à 01h38, modifié le 05 juin 2014 à 18h09

Temps de Lecture 2 min.

Lors d'une manifestation des intermittents le 14 mai à Paris.

Les occupations et les annulations de spectacle vont-elles amener le ministre du travail, François Rebsamen, à agir sur le dossier des intermittents ? C’est le pari des artistes et des techniciens du spectacle.

A l’Opéra-Comédie de Montpellier, mercredi 4 juin, la première représentation de La Traviata de Verdi, un opéra mis en scène par Jean-Paul Scarpitta, a été annulée suite à l’occupation du plateau par environ trois cents intermittents du spectacle.

Paul-Marie Plaideau, de la Coordination des intermittents et précaires (CIP) de Montpellier, nous a expliqué par téléphone :

« Les équipes de l’Opéra étaient un peu inquiètes, et surprises, car nous ne les avions pas prévenues. Nous avons eu un échange avec le personnel de l’Opéra, constitué essentiellement de salariés permanents. Puis, voyant que nous ne quittions pas le plateau, la direction a décidé d’annuler la représentation, vers 21 heures. »

« APPEL DE MONTPELLIER »

Cours en ligne, cours du soir, ateliers : développez vos compétences
Découvrir

Cette action était aussi un signe de solidarité en direction de l’équipe du Printemps des Comédiens : en effet, ce festival de théâtre, situé également à Montpellier, est en grève depuis mardi 3 juin, pour protester contre l’accord sur l’assurance-chômage signé le 22 mars.

Un « ultimatum » a été adressé au ministre du travail, lui demandant de ne pas agréer le texte, et de rouvrir des négociations sur la base de propositions alternatives. Au Printemps des Comédiens, la situation devient sensible : la poursuite du mouvement pourrait se traduire par l’annulation du festival, prévu jusqu’au 29 juin.

Les intermittents doivent-ils arrêter la grève, au risque de subir un accord qui leur est défavorable ? Ou bien doivent-ils la reconduire, quitte à nuire à leur propre outil de travail ? La voie est très étroite, le dilemme constant.

Si d’autres scènes artistiques prennent le relais et rejoignent le mouvement, alors le Printemps des Comédiens pourra souffler : tel est le message qu’essaient de faire passer les intermittents mobilisés. Sur le plateau de l’Opéra de Montpellier, un intermittent a lu « l’appel de Montpellier » :

« Il appartient à chacun, artiste, technicien, salarié et directeur de structures culturelles, de prendre sa responsabilité et de rejoindre le mouvement de grève. »

La CGT-Spectacle a adressé un préavis de grève national, le 4 juin, qui prend effet à minuit.

HIDALGO ÉCRIT À REBSAMEN

Le silence du gouvernement inquiète désormais le propre camp du PS. Après le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, après la maire de Lille, Martine Aubry, c’est au tour d’Anne Hidalgo d’interpeller François Rebsamen : mercredi 4 juin, la nouvelle maire de Paris a écrit une lettre au ministre du travail, lui demandant de « rouvrir la discussion avec l’ensemble des partenaires ».

Car l’accord, poursuit-elle, ne lui semble « pas à la hauteur d’une réforme progressiste et nécessaire » de l’intermittence du spectacle. Pour l’heure, la ministre de la culture et de la communication, Aurélie Filippetti, a évoqué, mardi 3 juin, sur Europe 1, des « pistes » à l’étude, comme des « Assises de l’intermittence », ou un fonds d’aide aux intermittents les plus précaires.

Ce qui a fait bondir les intéressés, lesquels ne veulent pas être considérés « comme des mendiants », avec un « régime à trois vitesses », mais veulent « un accord juste et équitable »

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.