Dans une vidéo publiée le 10 février sur le site Internet Liberté politique, Christian Vanneste, député du Nord et membre de la Droite populaire au sein de l'UMP, qualifie l'homosexualité de "refus de l'autre" et cite à titre d'exemple "la fameuse légende de la déportation des homosexuels". "En Allemagne, il y a eu une répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à peu près à 30 000 déportés. Et il n'y en a pas eu ailleurs. (...) Il n'y a pas eu de déportation homosexuelle en France", déclare-t-il.
GAYLIB S'INDIGNE
GayLib, mouvement de défense des homosexuels associé à l'UMP, a réagi en demandant que le député soit exclu du parti présidentiel. "On ne peut que s'indigner, on ne peut qu'être choqués", a déclaré Catherine Michaud, secrétaire générale de GayLib, assimilant les propos de Christian Vanneste à ceux de Jean-Marie Le Pen qualifiant les chambres à gaz de "point de détail". Pour elle, Christian Vanneste "a toute sa place au Front national".
L'historien Mickaël Bertrand, qui a dirigé un ouvrage collectif sur la question (La Déportation pour motif d'homosexualité en France, éditions Mémoire active), estime à 62 en France le nombre de "déportés qui ont été envoyés dans des prisons et des camps allemands en raison de leur homosexualité". "Cela ne signifie pas pour autant que des centaines d'homosexuels français n'ont pas été déportés en tant que juifs, communistes et/ou résistants", écrit-il sur son blog.
"BOURRAGE DE CRÂNES"
Interrogé au sujet de sondages indiquant qu'une majorité de Français est favorable au mariage homosexuel, le député du Nord répond que ce résultat est le fruit d'un "bourrage de crânes" dû au fait que les homosexuels sont surreprésentés dans le monde médiatique, ce qui leur permet de faire progresser leurs idées avec un "art consommé de la déformation systématique des faits".
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