"Après 12 jours de sommet, le bilan de la conférence mondiale sur le changement est peu reluisant pour ne pas dire extrêmement décevant et inquiétant." Sur son blog, dans un billet intitulé "Copenhague a accouché d’une souris et elle n’est même pas verte", le député socialiste Jean-Louis Bianco, résume bien les réactions d'une majorité de la classe politique française à la fin du sommet sur le climat.
"Un lamentable fiasco", estiment les Verts français. "Le résultat est aussi désespérant que les enjeux étaient d'importance, déplore leur porte-parole Djamila Sonzogni. La Chine et Obama sont les coupables numéro un, mais l'Europe a péché par sa désunion et son absence de leadership. Nous avons eu la preuve éclatante que nombre de nos responsables sont en fait des irresponsables."
Une analyse partagée par le MoDem : "Après de longues années de travail préparatoire, l'échec de Copenhague est un immense gâchis", estime Marielle de SarnezAprès de longues années de travail préparatoire, l'échec de Copenhague est un immense gâchis",
Selon les Verts, "l'absence de contrainte et le non-transfert, tant de nouvelles technologies que de moyens financiers, du Nord vers le Sud, font qu'en l'état, les experts prédisent une hausse de 3,5°C. Le but initial de la conférence était de ne pas dépasser 1,5°C". Même déception pour Yannick Jadot, député européen Europe-Ecologie et ancien responsable de Greenpeace. "Les dirigeants des grands pays ont échoué lamentablement", dénonce-t-il. "Plutôt que d'assumer leur échec devant les pays les plus vulnérables qui n'ont pas pris part aux discussions finales, ils sont partis par la petite porte. Pire : ils nous font croire à un succès en mentant à l'opinion publique."
"ARROGANCE"
Pour Oxfam France Agir-Ici, le "sommet historique" a débouché sur une "fuite en avant historique". Selon cette ONG, la déclaration politique négociée par un petit comité de dirigeants mondiaux "ne résout en rien les désaccords qui ont bloqué les négociations depuis deux ans" et constitue "un déni de démocratie pour tous les pays qui n'ont pas été consultés dans son élaboration". Ce texte "ne donne aucune garantie que le péril climatique sera évité ou même que les pays les plus pauvres auront les moyens nécessaires pour s'adapter à la hausse des températures", souligne Romain Benicchio, d'Oxfam-France. Il signe "une fuite en avant qui n'offre rien d'autre qu'une vague aspiration à rester sous la barre des 2°C et qui renvoie les décisions les plus difficiles sur les réductions d'émission et le financement".
De son côté, le Réseau Action-Climat France fustige la façon dont "Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont tenté de faire passer en force un accord qui n'en était pas un". "Alors que Copenhague devait rassembler par un contrat de confiance l'ensemble des pays autour de la clause climatique, l'arrogance de quelques chefs d'Etat ébranle le processus même des négociations, souligne Morgane Créach, directrice du pôle international du réseau. Le multilatéralisme a peut-être malheureusement été remis en cause de manière irréversible."
POUR ESTROSI, "IL NE SERT À RIEN DE PLEURER"
Quant aux Amis de la Terre International, ils se disent, par la voix de leur président, Nnimmo Bassey, "écœurés de l'incapacité des pays riches à s'engager sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre qu'ils savent être nécessaires, en particulier les Etats-Unis qui en sont historiquement le premier émetteur mondial"
Après de longues années de travail préparatoire, l'échec de Copenhague est un immense gâchis", a pour sa part déclaré Christian Estrosi. Le minstre de l'industrie estime qu'Après de longues années de travail préparatoire, l'échec de Copenhague est un immense gâchis", . Après de longues années de travail préparatoire, l'échec de Copenhague est un immense gâchis",
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