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La planète subit de plein fouet le dérèglement climatique

Ouragans, inondations, sécheresses, incendies… Une séquence de catastrophes naturelles historiques, aggravées par le réchauffement, frappe tous les continents.

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Publié le 08 septembre 2017 à 06h35, modifié le 08 septembre 2017 à 13h09

Temps de Lecture 7 min.

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Les témoins sont à court de mots et de superlatifs : les îles de Barbuda, Saint-Martin et Saint-Barthélemy ont été très largement détruites, et ce n’est qu’un début. Après avoir mis au supplice les trois îles, l’ouragan Irma – le plus puissant cyclone tropical observé jusqu’à présent aux Antilles – s’orientait vers la Floride, où il était attendu dans la nuit de samedi 9 à dimanche 10 septembre. Les inondations catastrophiques causées par Harvey ne sont pas encore épongées que les Etats-Unis doivent déjà affronter un nouvel ouragan de magnitude exceptionnelle, accompagné de vents de plus de 300 km/h.

Mais alors que l’attention est focalisée sur l’Atlantique, c’est la planète entière qui subit le feu roulant de catastrophes naturelles historiques amplifiées, favorisées ou aggravées par le réchauffement. Le Canada vient de lever l’état d’urgence, décrété dans l’ouest du pays après plusieurs semaines de feux de forêt d’une intensité inédite ; l’Afrique occidentale a enduré au cours des dernières semaines les coulées de boue les plus meurtrières de son histoire récente, en partie causées par des pluies torrentielles. Quant à l’Asie du Sud, elle connaît une mousson historique qui, selon les chiffres des Nations unies, a affecté 41 millions de personnes, en a tué près de 1 400, et a laissé plusieurs centaines de milliers de sans-abri. Fin août, un tiers du Bangladesh était sous l’eau.

« C’est ce qui se passe quand vous ajoutez de la chaleur à un système : il vous la rend sous forme d’inondations, de vent et de feu, résume Bill McKibben, le fondateur du mouvement de lutte contre le changement climatique 350.org. Après les dix mille ans qu’a duré l’holocène, nous sommes désormais sur une planète différente. Et la première leçon à tirer de tout cela est de ne pas aller plus loin dans la même direction. »

Selon la base de données du Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres (CRED), associé à l’Université catholique de Louvain (Belgique), le nombre de catastrophes naturelles survenues dans le monde entre 2005 et 2014 a été multiplié par quatre, par rapport à la décennie 1970-1979. Et si de nombreux facteurs entrent en ligne de compte, le changement climatique en cours n’est pas le moindre.

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Des zones prises en étau

Outre-Atlantique, le nombre d’ouragans et de tempêtes tropicales qui touchent terre est très fluctuant, mais le coût de ces catastrophes, toujours plus destructrices, grimpe invariablement. Entre 1980 et 2016, selon des statistiques fédérales américaines citées par The Guardian, les Etats-Unis ont connu une moyenne annuelle de cinq à six catastrophes météorologiques coûtant au moins un milliard de dollars. Sur la période 2012-2016, le nombre de ces catastrophes a presque doublé. De fait, les quatre ouragans les plus ruineux de l’histoire américaine se sont tous produits depuis 2005. Et Harvey, selon des estimations encore provisoires, pourrait coûter jusqu’à 180 milliards de dollars, soit autant que les deux plus destructeurs actuellement enregistrés : Katrina (108 milliards de dollars) et Sandy (75 milliards de dollars). En attendant Irma, José et d’autres…

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