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Électricité : une hausse pour «payer la transition énergétique»

La hausse de près de 6% des tarifs réglementés de l'électricité, entrée en vigueur aujourd'hui, doit permettre de garantir la sécurité, la qualité et des prix raisonnables à moyen et long terme, assure le président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

«Je comprends bien la difficulté, 5,9% ça reste 85 euros par an, 7 euros par mois, c'est beaucoup (...) mais ça me semble un tarif qui permet de préserver les 3 choses que je poursuis: sécurité, qualité et prix à moyen et long terme» de l'électricité, a déclaré Jean-François Carenco, le président de la CRE, au micro d'Europe 1.

Jean-François Carenco explique que la hausse du prix de l'énergie sur les marchés internationaux «représente 3,3% sur les 5,9%» d'augmentation des tarifs. «Sur l'année 2018, l'énergie dans le monde a augmenté considérablement. Elle est passée à 61 euros (par mégawattheure - MWh) en décembre alors qu'elle avait été jusqu'à 25 euros».

«Le deuxième poids, c'est la sécurité des approvisionnements», selon le président de la CRE, qui évoque la mise en place de «certificats de capacité qui visent à ce que la France voie ses approvisionnements en électricité sécurisés».

«La France bénéficie d'un système dans lequel les coupures sont extrêmement rares», au maximum une heure par an, alors que «dans beaucoup de pays du monde il s'agit d'avoir 3 heures d'électricité par jour. La sécurité a un prix, c'est ce que nous essayons de traduire», indique-t-il.

Le troisième élément, «c'est la problématique de l'Arenh», le dispositif qui permet aux opérateurs alternatifs - comme Engie, Total Direct Energie ou Eni - d'acheter une partie de la production nucléaire d'EDF à prix fixe. «On dit partout que la concurrence en électricité, ça doit faire baisser les prix. Ma conviction c'est que ce n'est pas exact, la concurrence est là pour donner des produits nouveaux, pour faire de l'innovation. Globalement, à l'arrivée, elle a des prix à peu près comme EDF», assure Jean-François Carenco.

Enfin, "il nous faut préparer l'avenir, payer la transition énergétique en France, pays qui émet pour son électricité le moins de carbone au monde grâce au nucléaire". Mais, pour cela, il faut "faire baisser doucement le nucléaire, au fur et à mesure que cela est possible en préservant la sécurité et le prix".

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234 commentaires
  • Georges Student

    le

    Grosse contradiction dans les paroles du patron de la CRE, preuve qu'il est lui aussi sujet à l'idéologie antinucléaire : si notre électricité est parmi les moins chère au monde, et la plus respectueuse de l'environnement (quasiment pas d'émission de CO2), et ceci grâce au nucléaire, alors pourquoi vouloir diminuer la part du nucléaire ? Car cela fera augmenter les prix et provoquera des émissions de CO2 : l'Allemagne en est la preuve vivante et incontestable !!
    Il faut au contraire augmenter la part du nucléaire au maximum, c'est à dire autour de 75 à 80 %, ce qui est presque la situation d'aujourd'hui. Mais il faut alors se dépêcher de programmer de nouvelles centrales encore plus performantes qui remplaceront les centrales actuelles dans 20 ans.

  • christianLL

    le

    Taxer c’est la seule chose qu’ils savent faire. Il faut appliquer pour l’électricité la tva pour les biens de 1ère nécessite.

  • lepiedniquelé

    le

    et si les fonctionnaire d'edf faisait pour commencer leur 35h , si ils partait a la retraite a 67 ans , et s'ils payaient leur électricité , ce n'est pas une augmentation mais une reduction des tarifs que nous aurions eu .

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