SNCF : quatre syndicats appellent à la grève à Paris Est le lundi 18 mai

Les quatre organisations entendent protester contre des procédures disciplinaires visant cinq militants.

 La zone Paris Est de la SNCF englobe la gare de l’Est, le RER E et les trains de la banlieue Est.
La zone Paris Est de la SNCF englobe la gare de l’Est, le RER E et les trains de la banlieue Est. LP/Sébastian Compagnon

    Les syndicats CGT, CFDT, SUD et FO de la zone Paris Est de la SNCF appellent les cheminots à faire grève lundi afin de protester contre des procédures disciplinaires visant cinq militants et dénoncer une « répression syndicale ». La zone Paris Est de la SNCF englobe la gare de l'Est, à Paris, le RER E et les trains de la banlieue Est de la capitale.

    « Le 18 mai, toutes et tous en grève pour ceux qui défendent nos droits au quotidien », écrivent les quatre organisations syndicales dans un tract.

    « Alors que les militants syndicaux se mobilisent à chaque instant dans le cadre d'une pandémie sanitaire sans précédent », la direction « privilégie la mise en œuvre de procédures disciplinaires en dépit du dialogue social pourtant essentiel dans cette période délicate », ajoutent les quatre syndicats.

    Cinq militants convoqués à des « entretiens disciplinaires »

    Selon les syndicats CGT, CFDT, SUD et FO, quatre militants CGT et un militant SUD sont visés par des procédures de discipline, avec des « entretiens disciplinaires » prévus la semaine prochaine. L'un d'eux risque d'être licencié.

    La direction « semble plus occupée à vouloir faire tomber des têtes de militants syndicaux, qu'à s'occuper de la sécurité des agents par ces temps de crise sanitaire », accusent la CGT-Cheminots, la CFDT-Cheminots, SUD-Rail et FO-Cheminots de la zone Paris Est.

    Dans leur tract, les quatre syndicats indiquent que les cinq militants menacés de sanctions sont notamment « accusés d'avoir occupé un local », de « ne pas avoir prévenu la hiérarchie, pourtant sur place » ou encore d'« avoir empêché l'exécution du service, pourtant tous les agents ont eu accès aux locaux ».

    « Tous ces motifs sont totalement infondés et ubuesques, et marquent un nouvel entêtement de la direction à se faire du syndicaliste », estiment les quatre organisations.