Fronde anti-Merkel : Copé et Fillon attaquent Hollande d'une même voix

 

Fronde anti-Merkel : Copé et Fillon attaquent Hollande d'une même voix

    Les deux anciens rivaux ont pris la plume ensemble, cette fois. Dans un communiqué commun diffusé ce lundi, l'ancien Premier ministre  François Fillon et le président de l'UMP Jean-François Copé «dénoncent la responsabilité personnelle» de François Hollande «dans la dégradation continue et consternante de la relation franco-allemande». Les deux hommes évoquent «le climat germanophobe qui gagne le PS et son allié d'extrême gauche», faisant allusion à Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche.

    C'est le premier texte en commun publié par les deux rivaux de l'UMP, principal parti de l'opposition, depuis la signature d'un accord mettant fin à leur bataille pour la présidence du parti, en décembre 2012.

    Une situation «catastrophique»

    «Dès le début de son quinquennat, au sommet de Bruxelles le 29 juin 2012, le nouveau président français a manoeuvré pour tenter d'isoler la chancelière allemande. Ce comportement indigne, guidé par des préoccupations bassement partisanes, a donné le ton de ce que serait, désormais, sa relation avec l'Allemagne. Le résultat est catastrophique», affirment-ils également. Résultat, selon eux ? «La France est isolée en Europe, sa voix est inaudible». «Cette relation si particulière» entre Paris et Berlin «n'a jamais été conçue comme un alignement systématique des positions françaises et allemandes dans tous les domaines. Elle est cependant indispensable et incontournable pour faire progresser l'Europe. François Hollande a ouvert la boîte de Pandore en évoquant une tension amicale avec l'Allemagne», ajoutent-ils.

    «A l'heure où certains responsables socialistes adoptent un ton martial avec ce pays ami, pour se positionner dans la succession d'un Premier ministre chancelant et alors que certains seconds couteaux sont prêts à cautionner des textes scandaleux pour tenter d'entrer au gouvernement», tous deux «appellent les uns et les autres à faire passer leurs stratégies personnelles au second plan derrière l'intérêt supérieur de la Nation et l'idéal européen».

    Le président de l'UMP, qui conduira une délégation de son parti à un séminaire UMP/CDU le 31 mai près de Cologne, compte profiter de cette rencontre «pour d'aborder toutes les questions de manière lucide et jeter les bases d'un avenir plus serein». Pour sa part, François Fillon s'est rendu à Berlin les 25 et 26 avril.