«Il ne faut pas s'attendre à ce que que le chômage diminue», selon le ministre du Travail

 «Il ne faut pas s'attendre à ce que que le chômage diminue», selon le ministre du Travail

    «Ce pays va bien» : tel est le bilan qu'a dressé ce lundi François Rebsamen, le ministre du Travail sortant, interrogé ce lundi sur Europe 1. Il concède néanmoins qu'il y a «un chômage de masse insupportable, c'est ça qui pèse sur le moral des Français». Mais, contrairement à  l'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, il affirme que l'actuel gouvernement ne mène pas une politique d'austérité. Ceci a peut-être un rapport avec cela, l'ancien maire de Dijon (Côte-d'Or) a aussi confié qu'il «souhaitait» garder son maroquin.

    «Avec zéro pour cent de croissance depuis le début de l'année, il faut pas s'attendre à ce que --malgré les politiques de l'emploi-- que le chômage diminue», a expliqué le ministre du Travail alors qu'il était invité à donner «les tendances» des chiffre du chômage en juillet, que doit publier Pôle emploi mercredi.

    Avec une croissance économique nulle enregistrée depuis le début de l'année, il ne s'attend donc pas à ce que le chômage «diminue», un argument déjà rôdé par son confrère des Finances, Michel Sapin. François Hollande, qui a échoué à «inverser la courbe du chômage fin 2013», avait estimé début mai que, sans baisse du chômage, il n'aurait pas la crédibilité nécessaire pour briguer un second mandat.

    Montebourg dit des «contre-vérités»

    «Il faut aller voir ce qui se passe dans les pays où il y a une austérité : diminution des salaires de 10%, suppression dans le temps de la durée des indemnisations chômage, par exemple, diminution du nombre de fonctionnaires et baisse des salaires des fonctionnaires», a par ailleurs affirmé François Rebsamen.  «Or en France aujourd'hui, le salaire de base il augmente, le pouvoir d'achat il augmente. Ce sont des chiffres fournis par les organisations syndicale», a-t-il argumenté.

    «Ce que je ne comprends pas, c'est ce qu'il demande (Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie sortant). C'est exactement ce que fait ce gouvernement. Sauf que je ne pense pas que ce soit une politique d'austérité. Je pense qu'on ne peut pas laisser dire des contre-vérités, c'est une contre-vérité», a affirmé le ministre.

    «Quand on est arrivé, on se demandait si l'euro allait exploser. En juin, juillet, août 2012, la question c'était: est-ce que l'euro va exploser ? On en est plus du tout là», a poursuivi le ministre du Travail. «Il faut redonner confiance à ce pays et surtout il faut que l'Europe nous accompagne dans l'investissement et la croissance et elle ne le fait pas assez, je trouve», a conclu le ministre.