Le cauchemar du maire de Grenoble
Le maire écologiste, surprise des dernières municipales, espère surtout ne "pas devenir un baron". Éric Piolle se confie au "Point".
Par Jérôme CordelierTemps de lecture : 1 min
Novice en politique, jeune quadragénaire, écologiste, il a pris à la surprise générale Grenoble aux dernières municipales. Il est le seul maire écologiste d'une ville de plus de 100 000 habitants, qui a été marquée de son empreinte par son prédécesseur, le socialiste Michel Destot. Lui doit composer avec une majorité hétéroclite dont le credo "participatif" est l'action commune, tout en essuyant les tirs croisés des socialistes amers d'une défaite aussi cuisante qu'inattendue aux municipales, et des UMP. Mais les inquiétudes d'Éric Piolle, telles qui les a confiées au Point, sont ailleurs. "Je ne dois pas devenir un baron, c'est un point de vigilance pour moi", lance-t-il.
Ses recettes ? "Pour résister à ce travers inhérent de la vie politique, il est nécessaire de conserver une logistique humaine. De continuer à gérer les tracas de la vie quotidienne, de faire ses courses, de s'occuper des enfants [j'en ai quatre], d'avoir des copains non politiques, de se déplacer soi-même et non avec un chauffeur..."
Le chauffeur, signe extérieur de pouvoir... "Quand je suis arrivé à la mairie, il y avait trois voitures de fonction et deux chauffeurs, explique Éric Piolle. Nous en avons rendu deux - en gardant seulement l'hybride -, et nous avons intégré les chauffeurs au service du protocole." Le nouveau maire de Grenoble préfère rouler à vélo, et il en a fait un vecteur de com'. Mais l'essentiel est ailleurs, n'est-ce pas ? "Il faut cultiver ses libertés : la liberté économique, la liberté d'image sociale, les libertés d'activité." Beau programme. Vaste programme ?
Lire notre interview complète d'Éric Piolle dans
l'édition du Point n°2195 du 9 octobre, consacrée à Grenoble