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Filippetti veut faire entrer l'art dans l'entreprise

Une convention est signée avec 9.000 comités d'entreprise.

Par Martine Robert

Publié le 8 avr. 2014 à 01:01

La ministre de la Culture ne s'en cache pas : l'éducation artistique est pour elle une priorité. C'est pourquoi Aurélie Filippetti a engagé hier trois dispositifs ambitieux pour diffuser la culture dans les entreprises. Le premier repose sur la signature d'une convention cadre « culture et monde du travail » pour favoriser l'accès des salariés à l'art, à travers des ateliers, des visites, et des expositions des collections publiques. Plus de 9.000 comités d'entreprise ou assimilés sont investis, dont ceux de la RATP (44.000 salariés et 38.000 retraités), de la SNCF Paca et Paris Sud-Est (25.000 salariés), de la Snecma-Genevilliers, de la Caisse centrale d'activités sociales des industries électriques et gazières (650.000 salariés), de Cezam (réseau inter-CE totalisant un million de salariés) ou encore de l'Ancav-TT (regroupement de 3.000 CE et 2,5 millions d'employés). « Cette convention est une première, d'une ampleur exceptionnelle puisqu'elle touche le quart des salariés français. Nous voulons amener la culture à ceux qui en sont éloignés, du fait des contraintes de la vie professionnelle. Des parcours seront co-construits avec chaque CE et les PME ne seront pas oubliées grâce aux fédérations de comités d'entreprise avec lesquelles nous avons contracté » précise la ministre. « Mon ambition est résolument ancrée dans l'esprit de l'éducation populaire et s'inscrit dans les enjeux qu'impose la RSE ».

Micro-expositions en entreprise

Deuxième dispositif, lancé à l'occasion de la Semaine de l'industrie : des résidences d'artistes sur les sites industriels pour une durée de deux à dix mois, initiées en partenariat avec le ministère de l'Economie. Pour cette première salve, des entreprises de textile, menuiserie, tuilerie, agroalimentaire... sont concernées, dans cinq régions (Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Paca et Rhône-Alpes). Enfin le troisième dispositif, baptisé « L'entreprise à l'oeuvre », est un événement prévu en octobre prochain, qu'Aurélie Filippetti espère à terme aussi populaire que « La Fête de la musique » ou « Les Journées européennes du patrimoine ». Des micro-expositions des collections nationales seront organisées dans des entreprises sur tout le territoire durant quelques jours. Pour cette première édition, les musées Cluny, Guimet, Chagall, du quai Branly, la Manufacture de Sèvres, le Mobilier national, le Centre national des arts plastiques, entre autres, ont répondu présent. La RMN-Grand Palais en sera le chef d'orchestre.

L'organisation d'un séminaire « art et entreprise » associant artistes, patrons, syndicats, universitaires, et la création de « capsules du design », espaces itinérants dans lesquels les designers auront carte blanche pour sensibiliser à cette discipline, complèteront ce programme cofinancé par le public et le privé. « C'est une économie serrée - quelques dizaines de milliers d'euros par opération - mais une offre de qualité. Et nous adapterons le travail de médiation au cas par cas », souligne Romane Sarfati, conseillère de la ministre en charge des arts plastiques. « Le redressement créatif au service du redressement productif », résume Aurélie Filippetti.

Martine Robert

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