Marine Le Pen lors d'une conférence de presse au siège du FN à Nanterre le 9 novembre 2016

Marine Le Pen lors d'une conférence de presse au siège du FN à Nanterre le 9 novembre 2016

afp.com/Martin BUREAU

Décidément, la victoire "du Donald" est la sienne. Après avoir été la première dirigeante politique française à féliciter Donald Trump pour son élection à la Maison Blanche et avoir même convoqué la presse mercredi après-midi pour une déclaration, Marine Le Pen a pu se réjouir une nouvelle fois de la victoire de l'outsider lors du JT de France 2. L'occasion de développer sa rhétorique sur les "élites" qui sont "complètement déconnectées" du peuple.

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Interrogée sur les propos sexistes de Donald Trump, Marine Le Pen a refusé de répondre. "Vous ne tirez pas les leçons", a-t-elle répondu au journaliste Julian Bugier. "Je respecte le dirigeant choisi par les Américains", se contente-t-elle de rétorquer. Et les leçons de ce scrutin, martèle la présidente du FN, c'est "l'émergence d'un monde nouveau". Des propos pas si éloignés finalement de l'analyse, pourtant très décriée par le FN, de l'ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud, qui tweetait ce mercredi matin: "Après (...) cette élection, tout est désormais possible. Un monde s'effondre devant nos yeux."

"Ce que le peuple veut, le peuple le peut"

Un monde dans lequel elle se voit jouer le premier rôle. Selon elle, l'élection de Donald Trump rend "possible ce qui est présenté comme impossible". Comprendre sa propre élection à la présidentielle de 2017. Et de conclure dans une formule ciselée: "Ce que le peuple veut, le peuple le peut". L'un de ses plus proches conseillers confiait avant l'interview à L'Express que la victoire de Trump était perçue au FN comme "encore un verrou psychologique qui saute". Après le Brexit et l'élection présidentielle à venir en Autriche [où l'extrême droite a de fortes chances de l'emporter], de plus en plus d'électeurs vont se dire: c'est possible'."

Si les proches de Marine Le Pen se veulent plus confiants sur ses chances de victoire, certains ne font pas preuve de beaucoup de sérénité. Comme ce proche de Florian Philippot qui, n'appréciant pas les questions de Julian Bugier, le traite de "roquet" et de "chien de garde de bac à sable". Après tout, l'outrecuidance a bien réussi à Donald Trump.

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