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SNCF : le gouvernement lance le service après-vente du rapport Spinetta

Le Premier ministre a reçu la direction de la SNCF tandis que le ministre des Transports tenait table ouverte avec les syndicats. Objectif : rassurer à tous les étages de l'entreprise.
par Franck Bouaziz
publié le 19 février 2018 à 19h28

Calmer le jeu. L'objectif est clairement affiché par le gouvernement, quelques jours après la remise du rapport de Jean-Cyril Spinetta sur l'avenir du transport ferroviaire. Les principales propositions de ce document – l'abandon du statut des cheminots et la fermeture potentielle de 9 000 kilomètres de lignes secondaires, ou encore la réforme de la tarification – ont quelque peu secoué l'entreprise. Le gouvernement a donc décidé de commencer la semaine en lançant une grande opération de calinothérapie à tous les échelons de l'entreprise.

Tôt ce lundi, Edouard Philippe a partagé café et croissants avec les trois principaux dirigeants de la SNCF. Il s’agissait pour le Premier ministre de prendre la température de l’entreprise et d’indiquer ce que sera sa méthode sur le dossier SNCF. Le chef du gouvernement devrait dévoiler sa feuille de route lundi 26 février.

«Explication de texte»

La ministre des Transports, elle, a reçu les quatre organisations syndicales représentatives de l'opérateur ferroviaire tout au long de la journée. CGT, CFDT, Unsa et SUD se sont succédé pour des rencontres qui ont duré à chaque fois plus d'une heure. Les représentants des salariés ont rappelé leur opposition aux principales propositions du rapport Spinetta. «Nous lui avons indiqué que le changement de statut des cheminots n'était pas vraiment le sujet et nous avons indiqué notre attachement aux petites lignes», résume le porte-parole de la CFDT, Thomas Clavel.

«Nous avons ressenti cette rencontre comme une explication de texte. Nous espérons maintenant que la méthode gouvernementale ne sera pas la même que sur la loi travail, c'est-à-dire le recours aux ordonnances, sinon nous saurons quoi faire», prévient Erik Meyer, secrétaire national de SUD-Rail. Ce mardi, le service après-vente gouvernemental se poursuit. Les élus régionaux seront reçus au ministère des Transports par Elisabeth Borne pour évoquer le sort des 9 000 kilomètres de lignes menacées de fermeture ou l'ouverture à la concurrence des liaisons régionales.

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