SECURITELes collectifs lassés des rodéos urbains déboutés par la justice à Lyon

Lyon : Les collectifs de riverains lassés des rodéos urbains déboutés par la justice

SECURITELe tribunal administratif estime qu'« aucune faute de nature à engager la responsabilité de la commune de Lyon ni de l’État n’est caractérisée »
Illustration de rodéos
Illustration de rodéos - HADJ/SIPA
Caroline Girardon

C.G.

Le tribunal administratif de Lyon a rejeté ce mercredi, les requêtes de deux collectifs de riverains et commerçants qui avaient attaqué le préfet du Rhône et le maire de Lyon pour leur manquement dans la gestion des rodéos urbains.

La première plainte avait été déposée en décembre 2019 par un collectif d’associations de quartier regroupées sous le libellé « Lyon en colère ». Exaspérés par les rodéos urbains à répétition et les nuisances nocturnes, ces collectifs, rejoints par des habitants de Villeurbanne, réclamaient à la justice administrative notamment d’enjoindre au maire de Lyon et à l’Etat « de prendre les mesures réclamées ».

Dans son jugement, le tribunal a estimé que les « troubles à la tranquillité », à savoir les rodéos en voiture et deux-roues dans le centre-ville, étaient le fait de « personnes de passage ». Ils ne « constituent dès lors pas des troubles au voisinage qu’il appartient au maire de faire cesser », argumente-t-il. Et d’ajouter : « Il ne lui appartient pas non plus de prendre des mesures réglementant la circulation et le stationnement dans un but de préservation de la tranquillité et la sécurité public ».

« Aucune faute caractérisée »

En ce qui concerne le préfet du Rhône, le tribunal ne relève « aucune faute », estimant que le représentant de l’Etat avait pris les mesures nécessaires pour enrayer le phénomène. « Il a produit un ensemble d’éléments de nature à justifier de la mobilisation des services de l’État dans la prévention de ces nuisances, dont en particulier l’organisation d’opérations de police visant le contrôle de véhicules sur la commune de Lyon et la visite de parties communes d’immeubles dans le quartier du Tonkin à Villeurbanne, au cours des années 2019 et 2020 », justifie-t-il.

« Aucune faute de nature à engager la responsabilité de la commune de Lyon ni de l’État n’est caractérisée », conclut le tribunal administratif.

« Les plaignants ne sont pas déçus car c’est par leur action que le préfet a mené des actions et qu’une centaine de policiers supplémentaires vont arriver sur l’agglomération », a réagi auprès de l’AFP Me Edouard Raffin, avocat des 500 plaignants. Les collectifs doivent se réunir la semaine prochaine pour décider s’ils feront appel.

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