SOCIETESix fontaines lumineuses installées sur le rond-point des Champs-Elysées

Paris: «Jolies», «immondes»... Six fontaines installées sur le rond-point des Champs-Elysées

SOCIETELe 21 mars prochain, ces fontaines commenceront officiellement leur lente rotation dans les bassins
Chaque fontaine est composée de cristal et de bronze.
Chaque fontaine est composée de cristal et de bronze.  - R.LESCURIEUX / 20Minutes
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

L'essentiel

  • Trente-cinq entreprises, notamment des PME (250 personnes au total) ont travaillé sur ce projet depuis trois ans.
  • Riverains et internautes sont divisés sur le résultat final

«Je n’avais même pas vu. Je passe toujours ici sans rien regarder, mais si on s’y attarde un peu, elles sont jolies », sourit un homme. « N’importe quoi aurait été mieux qu’avant. Mais c’est adapté au paysage et contemporain. Je trouve ça bien », abonde Valérie, une autre passante près du rond-point des Champs-Elysées. Là, six nouvelles fontaines lumineuses ont été érigées dans les bassins historiques de la place. En cristal et bronze et de 13 mètres de haut, elles commenceront officiellement leur rotation le 21 mars prochain, en présence de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Préparer l’avenir, c’est ainsi mettre en œuvre des projets qui redessinent le visage de la ville. Déployer l’art dans l’espace public, restaurer son patrimoine, c’est mieux le réinventer. Première démonstration de cette volonté, la renaissance des fontaines des Champs-Élysées, passerelle entre le passé et le futur », note la maire de Paris.

« Leur ballet reflète la chorégraphie naturelle de la place »

Pas moins de 5.360 pièces les constituent. Chaque fontaine est composée d’un mât central en bronze. Des bras de bronze horizontaux y sont fixés, eux-mêmes soutenant trois branches lumineuses verticales en cristal qui se rejoignent à leur sommet comme des arêtes d’un toit. Ces branches, suspendues à quatre mètres au-dessus du sol, sont moins susceptibles de subir des actes de vandalisme.

Ces fontaines quasi transparentes seront en eau et éclairées, durant toute l’année, sauf entre 2 heures et 6 heures du matin. « Ces fontaines permettent de redécouvrir la symétrie de la place (…) elles tournent doucement sur elles-mêmes dans un mouvement qui accompagne la déambulation des passants et la circulation automobile. Leur ballet reflète la chorégraphie naturelle de la place », expliquent leurs designers Erwan et Ronan Bouroullec.

6,3 millions d’euros

Trente-cinq entreprises, notamment des PME (250 personnes au total), y ont travaillé depuis trois ans. C’est la première fois que du cristal est utilisé pour une installation permanente en ville : le célèbre cristal Swarovski de l’entreprise éponyme de Wattens dans le Tyrol autrichien, qui a pris en charge toute la partie lumière du projet.

Ce projet d’un budget de 6,3 millions d’euros a été financé à 100 % par le mécénat privé par l’intermédiaire du Fonds pour Paris, créé en 2015. La maquette avait été approuvée en 2016 par la maire de Paris, Anne Hidalgo. Mais ces installations ne font pas pleinement l’unanimité.

« Tout simplement immonde »

Depuis leur installation, certains internautes se sont indignés face à ces installations. « Tout simplement immonde. Comme toujours Anne Hidalgo fait très fort. Les fontaines étaient bien plus jolies avant. Et le prix de ce truc ? Aussi cher que le cœur de la Porte de Clignancourt ? », flingue une internaute. « Mais arrêtez de tout abîmer avec vos conneries ! Les fontaines-tourniquets du rond-point des Champs-Elysées sont une horreur absolue », critique un autre.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Il n’y a rien de plus facile que d’attaquer l’art dans l’espace public. C’est quelque chose de compliqué, qui provoque la conversation et tant mieux. Ça permet de réveiller le sens critique », a défendu ce mardi devant la presse, Christophe Girard, adjoint à la maire de Paris, pour la culture.

Sujets liés