La matinée a été quelque peu agitée pour la RATP ce mardi 3 mars. Comme l’explique 20 Minutes, une cinquantaine de salariés du service de sécurité de l’entreprise (GPSR) ont exercé leur droit de retrait durant quelques heures. L’objectif : obtenir du gel hydroalcoolique sur leur lieu de travail pour faire face à l’épidémie de coronavirus. Selon la RATP, cela n’a pas impacté le trafic. Deux salariés sur la ligne 13 et un sur la ligne 11 auraient également exercé leur droit de retrait. Mais d’autres employés pourraient également stopper le travail dans les jours à venir.

C’est ce qu’a affirmé Bastien Berthier, du syndicat de l’UNSA-RATP, sur BFM Paris mardi matin. "Nos collègues ne veulent pas ramener ce virus-là à la maison, à leurs enfants", a-t-il expliqué, ajoutant attendre un "signe fort de la direction". "On demande des gants, on demande des lingettes désinfectantes et des masques pour les conducteurs", précise-t-il, assurant qu’ils ne disposent pas de gel hydroalcoolique non plus et que les métros ne sont pas plus désinfectés que d’habitude.

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"Il faut un danger grave et imminent"

Interrogé par 20 Minutes, Laurent Djebali, secrétaire général de l’UNSA-RATP, regrette également la posture de l’entreprise dans cette crise sanitaire. "La RATP suit les recommandations du gouvernement mais ne va pas plus loin, et ce sentiment qu’elle donne est un sentiment qui ne rassure pas les salariés", assène-t-il, demandant aussi une adaptation du plan de transport alors que des stations comme Châtelet ou celles dans les gares accueillent plus de 5.000 personnes.

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Contactée par 20 Minutes, la RATP argue du fait que "pour exercer son droit de retrait, il faut un danger grave et imminent" et que "dès lors que l’employeur respecte les consignes du gouvernement, la portée du droit de retrait est très réduite". Reste à savoir si dans le cas d’un passage au stade 3 de l’épidémie en France la circulation des transports en commun sera impactée : la RATP n’a pas su répondre à cette question.