Les Parisiens vont longtemps regretter le calme du confinement. A peine réélue, Anne Hidalgo veut mettre le turbo sur la transformation de Paris. “Ce mandat sera celui de la végétalisation de Paris”, a annoncé la maire de Paris dans le Parisien cet été, après une campagne axée sur l’écologie, et une alliance avec les Verts dans l’entre-deux tours.
“On va agir très vite. Le Paris de demain sera radicalement différent du Paris d’aujourd’hui," confirme son adjoint aux transports, David Belliard (EELV). Après deux mois caniculaires, la maire veut prioriser les “îlots de fraîcheur” et remettre de la nature en ville : création de trois nouveaux parcs, rues végétalisées, plantation de plus de 70.000 arbres… Symbole de la révolution qui s'enclenche : la place de l'Hôtel de Ville doit devenir, avec la place de l’Opéra, les abords des gares de Lyon et Austerlitz, et les berges de Seine, l’une des “forêts urbaines” de Paris. “Mais il y en aura plus encore en fin de mandature”, ajoute-t-on au cabinet de Christophe Najdovski, adjoint à la végétalisation de Paris. Le budget de la Ville est en cours de négociation, mais la maire veut mettre 1 milliard d’euros sur la table au titre de “l’embellissement et la végétalisation” de la capitale. Quand la crise du Covid-19 l’aura amputé de plusieurs centaines de millions d’euros de recettes.
Calendrier serré
La maire de Paris doit répondre au double cap qu’elle s’est fixée pour son deuxième mandat : verdir Paris, et boucler ses vastes chantiers d’urbanisme avec en ligne de mire les Jeux Olympiques de 2024. Rénovation du Grand Palais, construction du Grand Palais Ephémère sur le Champs de Mars, aménagement d’arbres sur
Les Parisiens vont longtemps regretter le calme du confinement. A peine réélue, Anne Hidalgo veut mettre le turbo sur la transformation de Paris. “Ce mandat sera celui de la végétalisation de Paris”, a annoncé la maire de Paris dans le Parisien cet été, après une campagne axée sur l’écologie, et une alliance avec les Verts dans l’entre-deux tours.
“On va agir très vite. Le Paris de demain sera radicalement différent du Paris d’aujourd’hui," confirme son adjoint aux transports, David Belliard (EELV). Après deux mois caniculaires, la maire veut prioriser les “îlots de fraîcheur” et remettre de la nature en ville : création de trois nouveaux parcs, rues végétalisées, plantation de plus de 70.000 arbres… Symbole de la révolution qui s'enclenche : la place de l'Hôtel de Ville doit devenir, avec la place de l’Opéra, les abords des gares de Lyon et Austerlitz, et les berges de Seine, l’une des “forêts urbaines” de Paris. “Mais il y en aura plus encore en fin de mandature”, ajoute-t-on au cabinet de Christophe Najdovski, adjoint à la végétalisation de Paris. Le budget de la Ville est en cours de négociation, mais la maire veut mettre 1 milliard d’euros sur la table au titre de “l’embellissement et la végétalisation” de la capitale. Quand la crise du Covid-19 l’aura amputé de plusieurs centaines de millions d’euros de recettes.
Calendrier serré
La maire de Paris doit répondre au double cap qu’elle s’est fixée pour son deuxième mandat : verdir Paris, et boucler ses vastes chantiers d’urbanisme avec en ligne de mire les Jeux Olympiques de 2024. Rénovation du Grand Palais, construction du Grand Palais Ephémère sur le Champs de Mars, aménagement d’arbres sur les Champs-Elysées et le périphérique, toilettage d’une dizaine de places, déploiement de pistes cyclables protégées, pérennisation des 50 km de corona-pistes…
Respecter le calendrier - ultra-serré dans un contexte d’épidémie et de menace planante de reconfinement - s’annonce hasardeux. Déjà, la crise du coronavirus a mis de gros chantiers à l’arrêt, comme la rénovation du musée Carnavalet, ou en Île-de-France, la construction de tronçons des lignes 15 et 16 du métro (qui ne seront pas prêtes pour les Jeux, contrairement aux promesses initiales).
Lire aussiMunicipales: Anne Hidalgo dévoile un programme écolo et social pour Paris
Le premier sextennat Hidalgo s’est illustré par une gestion calamiteuse de la petite dizaine de milliers d’entreprises travaillant sur l’espace public : chantiers laissés à l’abandon ; lenteurs sur les projets phare comme la Maison de la Radio, la Bibliothèque nationale de France, la Gare Montparnasse ou le Théâtre de la Ville ; retard sur les transports comme le Grand Paris Express et le prolongement de lignes de métro 4, 11, 12 et 14, du RER E, de la ligne 3 du tramway…“La Ville ne gère que 7% des travaux à Paris”, a tenté de désamorcer la maire pendant sa campagne. Les 93% restants étant le fruit de chantiers à caractère privé (ravalements de façade ou construction d’immeuble) ou des opérateurs de réseaux de chauffage, gaz, électricité ou transports. Reste que la maire a pris acte de la colère des Parisiens en nommant un “adjoint aux chantiers” supposé gérer la pagaille.
Tour Triangle et Gare du Nord
D’autres projets restent en suspens, comme la Tour Triangle, gratte-ciel de 180 mètres de haut à la porte de Versailles (15e arrondissement), dont les travaux doivent commencer fin 2020, après plus de douze ans de polémiques. Pareil pour la Gare du Nord, théâtre d’un bras de fer entre la Ville et l’Etat, dans la première semaine qui a suivi la réélection de la maire, début juillet. Les hidalgistes se sont opposés à ce projet de 136.000 m², et ses galeries commerciales prévues dans la gare... Alors que le préfet d’Ile-de-France vient d’en délivrer le permis de construire. “Le gouvernement vient de s'inventer un Notre-Dame-des-Landes en plein Paris”, avait aussitôt réagi le premier adjoint à la maire, Emmanuel Grégoire.
Lire aussiTour Triangle à Paris: nouveau scandale après 12 ans de polémiques
Dans le même temps, le Paris d’Hidalgo se dote d’ouvrages majestueux, comme la Samaritaine, attendue depuis une quinzaine d’années, la Bourse du Commerce de Paris, nouveau musée qui accueillera les collections d’art de François Pinault, ou l'hôtel de la Marine, sur la place de la Concorde. De quoi redorer le blason d’une ville abîmée par les dernières grèves et les manifestations des gilets jaunes. Ces accomplissements seront-ils suffisants pour épater les 20 millions de spectateurs attendus pour les Jeux ?