Selon une étude BVA pour le mandataire automobile AutoJM, 8 Français sur 10 projetant d’acquérir un véhicule affirment prêter une attention toute particulière aux bonus-malus, ces dispositifs financiers ayant un impact prégnant la facture finale.
À partir du 15 décembre prochain, la liste des véhicules concernés par les nouvelles modalités du bonus écologique, à avoir l’obligation d’afficher un score environnemental minimal de 60/100pts, sera dévoilée. Et, à n’en pas douter, cela jouera sur la popularité des produits automobiles mis sur le marché puisque, comme le confirme une récente enquête BVA/AutoJM, le comportement d’achat des Français varie en fonction des réglementations écologiques appliquées.
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Il faut dire que, en France, lorsqu’un acheteur choisit de s’offrir un véhicule électrique (ou hybride) étiqueté à moins de 47 000€ et pesant moins de 2,4 tonnes, il peut bénéficier d'une aide à l'achat de 5 000€ à 7 000€. Un soutien non-négligeable à l’heure où le pouvoir d’achat des Français s’avère en berne. Inversement, et à compter du 1er janvier 2024, tout véhicule émettant plus de 118 grammes de CO2/km subira un malus pouvant grimper jusqu’à 60 000€.
De quoi dissuader certains futurs propriétaires comme le démontre le chiffre de 78% de Français interrogés par l’étude faisant attention au bonus-malus. Parallèlement, 32% des sondés tricolores ont renoncé à un projet d’achat automobile pour cette raison. Pour cause : plus de la moitié des répondants (51%) se révèle préoccupée par les restrictions de circulation et les exigences environnementales imposées par les ZFE. Celles-ci soulèvent d’ailleurs bien des réticences chez 4 potentiels acheteurs de voiture sur 10.
Les véhicules électriques pas si intéressants ?
Malgré les subventions avancées par les politiques gouvernementales afin d’inciter une mobilité propre, la voiture électrique suscite toujours la défiance des Français puisque seuls 18% des sondés de l’étude BVA/AutoJM trouvent les VE intéressants dans le contexte d’inflation actuel où presque 60% d’entre eux peinent à boucler les fins de mois.
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Un taux à nuancer cependant car 38% des Français ayant un projet d’achat automobile envisageraient de rouler en électrique. Parmi ce panel, la moitié serait toutefois plus tentée de se tourner vers des modèles chinois, plus abordables et surtout plus rapidement disponibles. Pour autant, la révision à venir du bonus-malus devrait jouer en faveur des ventes de modèles électriques européens et donc renforcer l'industrie locale.