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Gap: après la fusillade du week-end dernier, le maire déplore "le manque de policiers"

Roger Didier, le maire de Gap.

Roger Didier, le maire de Gap. - Jeff Pachoud

Un policier a été blessé au cours d'une fusillade dans la nuit de samedi à dimanche à Gap. Le maire de la ville alerte sur le manque d'effectifs de police, notamment la nuit.

Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, des coups de feu ont été tirés dans le centre-ville de Gap. Trois personnes ont été blessées dont un policier au genou au cours de l'intervention. Une situation qui n'est plus "possible" pour Roger Didier, le maire de la ville qui déplore le "manque de policiers".

"Le constat que je dressais il y a plusieurs semaines dans mes courriers au ministre de l’Intérieur reste toujours le même: la sécurité d’une ville de 42.000 habitants repose régulièrement, en particulier la nuit, sur deux policiers. Il n’est plus possible de continuer ainsi", déclare le maire de la ville dans un communiqué.

"Les laissés-pour-compte de la Nation"

Roger Didier a écrit au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à trois reprises pour alerter sur une "situation véritablement inquiétante". Il indique avoir reçu une réponse "loin d'être satisfaisante", le ministre de l'Intérieur considérant que "les effectifs du commissariat de police de Gap" étaient "suffisants", l'invitant même "à renforcer sa police municipale".

"D’un côté, le président de la République met en avant le couple Préfet-Maire en matière de sécurité; de l’autre, les moyens de l’Etat ne sont pas au rendez-vous (...) Ce qui est scandaleux, c’est que, en dehors des grandes agglomérations, nous avons souvent l’impression d’être les laissés-pour-compte de la Nation", ajoute-t-il.

Au micro de BFM DICI ce lundi, Vincent Guillermin, secrétaire départemental du syndicat Alliance, pointait également du doigt "une situation critique" avec un problème de sous-effectifs la nuit. "Ça fait des mois que le syndicat Alliance réclame des effectifs supplémentaires notamment la nuit où c'est totalement inacceptable d'avoir une seule police secours pour sécuriser les Gapençais".

Solenne Bertrand