Fausses alertes à la bombe: des lycées du Val-de-Marne mettent en place des cours en distanciel

Face aux alertes à la bombe répétitives qui touchent plusieurs établissements scolaires de France et du Val-de-Marne, deux lycées du département ont décidé de continuer les cours en distanciel jusqu'à la fin de la semaine et le début des vacances de Toussaint, a appris BFM Paris Île-de-France auprès du rectorat.

De son côté, l'académie de Créteil indique à BFMTV que au total, quatre lycées qui ont basculé les cours en distanciel jusqu'à vendredi soir.

Le lycée Édouard Branly, à Créteil, a été la cible d'appels en série. Même chose au lycée polyvalent Samuel de Champlain, à Chennevières-sur-Marne, où plus d'une dizaine d'alertes ont eu lieu en seulement quelques semaines. "Cela fait trois semaines que nos enfants sont évacués tous les jours et qu’ils ne reçoivent plus aucun enseignement", confie une parent d'élève du second lycée.

Selon elle, 13 alertes ont été données en 13 jours. Toutes ont été lancées dans la matinée, banalisant ainsi le reste de la journée de cours pour les élèves Canavérois. À chaque intervention des équipes cynophiles pour lever le doute, les élèves n'ont pas eu cours pour des raisons de sécurité, raconte cette mère de lycéen. Des heures précieuses ont donc été perdues.

"Une situation insupportable"

Dans les deux lycées, deux modes opératoires distincts: des appels directs aux forces de l'ordre ou des e-mails envoyés à l'établissement pour prévenir de la présence d'une bombe.

Pour continuer à assurer la continuité pédagogique pour les milliers d'élèves impactés par ces alertes, la rectrice de Créteil a donc accepté que jeudi 19 et vendredi 20 octobre soient donc deux journées consacrées aux cours en distanciel. Les cours en présentiel reprendront à la rentrée.

Le lycée Champlain reste néanmoins "ouvert au CDI pour les élèves qui auraient des difficultés de connexion", précise la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP).

Le rectorat "condamne vivement et dénonce une situation insupportable", a-t-il insisté auprès de BFM Paris Île-de-France. Le Val-de-Marne est le département qui a reçu le plus de fausses alertes à la bombe dans les établissements scolaires en France depuis le début du phénomène.

"Nous espérons tous, professeurs élèves et parents, que la situation redeviendra normale après les vacances", renchérit la PEEP.

Le procureur de Créteil a quant à lui déjà annoncé sept interpellations lundi 16 octobre après des fausses alertes dans plus de 25 établissements du Val-de-Marne, depuis la rentrée scolaire.