Jean-Luc Mélenchon critiqué pour être reparti en 4x4 après un discours sur l'urgence climatique

Des images dont se serait probablement bien passé Jean-Luc Mélenchon. Après un long discours ce samedi à Lille, marquant ainsi sa rentrée politique en évoquant la transition écologique, le dirigeant de la France insoumise a quitté les lieux en 4x4.

Les SUV sont régulièrement pointés du doigt par les écologistes pour leurs conséquences environnementales - l'Agence internationale de l'énergie a ainsi dénoncé en 2019 leur "impact direct" sur le réchauffement climatique.

"Fais comme je dis, mais pas comme je roule"

Le recours à une Jeep passe d'autant plus mal que le patron de la France insoumise a eu des mots très durs lors de son meeting contre la politique d'Emmanuel Macron en la matière.

"Qu'est-ce que vous faites, à part parler, (pour lutter contre la réduction des gaz à effet de serre? Rien (...). Ils ne s'intéressent à rien tant que la catastrophe n'est pas là", a ainsi lancé Jean-Luc Mélenchon depuis la braderie lilloise, avant de s'engouffrer dans son véhicule.

C'est le chroniqueur télévisé Éric Naulleau qui, repérant la séquence, a lancé la polémique. "Après avoir rappelé aux 'gens' l'importance de l'écologie, il repart dans son 4x4. Fais comme je dis, mais ne fais pas comme je roule", a ainsi critiqué le journaliste sur son compte Twitter.

"C'est une hybride"

Dans l'entourage du président du mouvement, on assume.

"Jean-Luc Mélenchon n'a pas de voiture, c'est une location. On prend toujours des (voitures) françaises sauf quand l'agence n'en a pas. C'était le cas. Par ailleurs, c'est une hybride", répond ainsi le député insoumis Antoine Léaument.

"Pas de jet" pour Mélenchon

Ce spécialiste de la communication numérique, un temps community manager de l'ancien candidat à la présidentielle, explique également que la Jeep utilisée "a transporté 5 personnes et le matériel" nécessaire à une partie du discours comme "les caméras, les câbles".

C'est "moins polluant qu'un presta avec camion", assure encore le parlementaire.

Avant de décocher une flèche contre le gouvernement, faisant remarquer que "Jean-Luc Mélenchon est allé en train" à Lille et "non pas en jet". Le gouvernement a été pointé du doigt cet été dans une enquête du média Basta pour son usage régulier de jets pour des destinations facilement accessible par le rail.

Des polémiques qui se suivent

En janvier dernier, Emmanuel Macron s'était ainsi rendu avec plusieurs ministres à Strasbourg en utilisant 3 jets. La ville n'est pourtant qu'à 2h15 de la capitale en TGV.

Ces clichés font d'autant plus mauvais effet que la députée écologiste Sandrine Rousseau, membre de la Nupes, a eu elle aussi des mots très durs contre le président, dénonçant ses virées en jet ski lors de ses vacances à Briançon en août dernier.

"Ceci confirme cette impression persistante qu’il ne comprend pas le réchauffement climatique. Et aujourd’hui il est criminel de ne pas le comprendre", avançait alors l'élue sur son compte Twitter.