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Législatives: Jean-Michel Blanquer, battu dans le Loiret, va déposer un recours juridique

Au lendemain de sa défaite dans la 4e circonscription du Loiret, l’ancien ministre de l'Éducation nationale a accusé le candidat local de la Nupes d'avoir "violé plusieurs règles électorales".

Une défaite au goût amer. Au lendemain de sa débâcle dans la 4e circonscription du Loiret, l’ancien ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a expliqué sur notre antenne son intention de déposer un recours juridique sur cette élection législative.

"Si vous regardez le candidat Nupes dans ma circonscription [Bruno Nottin, NDLR], il se comporte de façon scandaleuse en permanence. La violence verbale est extrême. Il m'a attaqué à plusieurs reprises de manière inacceptable et plusieurs de ses actions ont été illégales pendant la campagne. Je le dis tout de suite, je ferai un recours juridique sur cette élection parce que le candidat qui est passé devant moi à 180 voix, a violé plusieurs règles électorales pendant la campagne", dénonce notre invité.

Ce dernier cite pour exemple "des posts Facebook qui sont sponsorisés vers les électeurs", ou encore le fait de "faire venir des gens pour me parodier qui imitent mes tracts en disant des choses inexactes".

Et d'ajouter sur ses rivaux: "Ils se permettent tout. Ce que j'observe aujourd'hui c'est qu'on a des candidats extrêmes qui se croient tout permis. Il y a un danger de radicalité très fort."

"Je suis devenu l'ennemi public numéro 1"

Jean-Michel Blanquer reconnaît sa défaite. Il explique s'être présenté à cette élection législative dans le seul but d'éviter que les extrêmes ne s'imposent.

"J’ai échoué dans une circonscription où je voulais éviter que les extrêmes soient au second tour."

Tout au long de son intervention sur notre plateau, il a fait de la dénonciation de la radicalité de ses rivaux son leitmotiv. Ainsi, il a notamment affirmé que l'extrême gauche avance masquée, et qu'il faut s'en méfier comme on se méfie déjà de l'extrême droite.

"La question c’est pas le scrutin de dimanche prochain, mais c’est de dénoncer le jeu des uns et des autres. On a besoin d’un vrai PS et d’un vrai LR, et pas seulement de deux extrêmes face à notre mouvement majoritaire. Il faut le moins possible de députés extrémistes", a-t-il dit, appelant les Français à se mobiliser au second tour.

Et de clarifier: "Je ne suis pas en colère, je dis simplement: 'faisons attention aux radicalités en France, et appelons un chat un chat. Monsieur Mélenchon n’est plus républicain depuis très longtemps'."

Des prises de position qui selon lui font qu'il est "devenu l'ennemi public numéro 1. "Je pense qu'aujourd'hui, quand on manifeste une conviction républicaine, on suscite beaucoup d'inimitié."

Désormais, Jean-Michel Blanquer n'exclut rien quant à son avenir, peut-être en tant que professeur, même si ce n'est pour le moment pas le sujet à l'en croire.

Mathieu Ait Lachkar