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Masque, pass sanitaire, 3e dose... Comment le gouvernement compte "sauver les fêtes de fin d'année"

Gabriel Attal a esquissé les contours des mesures que le ministre de la Santé, Olivier Véran, doit détailler ce jeudi.

L'objectif, a résumé Gabriel Attal, c'est de "sauver les fêtes de fin d'année", menacées par la cinquième vague de Covid-19. Lors d'une conférence de presse ce mercredi, le porte-parole du gouvernement a esquissé les mesures envisagées par l'exécutif afin d'endiguer la hausse des contaminations, et qui doivent être dévoilées ce jeudi lors d'une conférence de presse d'Olivier Véran.

"L'enjeu, c'est de protéger les Français face à la vague en consolidant nos acquis et en renforcant notre organisation de manière à sauver les fêtes de fin d'année et à traverser l'hiver le mieux possible", a résume Gabriel Attal.

Le porte-parole du gouvernement a précisé que "des orientations claires ont été actées ce matin", autour de trois axes:

1. Le "renforcement" des mesures barrières

Premier axe: "Le renforcement des mesures barrières et du port du masque en intérieur comme en extérieur, l'aération, l'ensemble des mesures barrières qui permettent de nous protéger vis-à-vis des contaminations".

"Il faut continuer à être très vigilant sur les gestes barrières", a martelé le porte-parole du gouvernement.

"La question du port du masque est centrale, y compris pour les personnes vaccinées" car "la vaccination permet de réduire de façon importante le risque de transmettre le virus ou d'être contaminé, mais elle ne l'éteint pas totalement", a-t-il expliqué.

2. Le "renforcement" du pass sanitaire

Deuxième axe: "Le renforcement du pass sanitaire pour mettre davantage de contraintes sur les non-vaccinés que sur les vaccinés", en concertation "avec les entreprises, les établissements recevant du public".

Sans lui, étant donné la dynamique actuelle des contaminations, il aurait été "improbable qu'on aurait encore pu continuer à se rendre au cinéma, au théâtre, au restaurant", a argué Gabriel Attal.

Une chose est certaine, en pleine campagne présidentielle il ne concernera pas les meetings politiques. "Sur ce sujet, il y a une décision du Conseil constitutionnel (...) qui indique que nous ne pouvons pas conditionner l'accès à un meeting politique au pass sanitaire de manière obligatoire.

L'objectif affiché est ici de ne pas "revenir à des mesures de jauges et encore moins des mesures de fermeture, de couvre-feu ou de confinement dans notre pays", a assuré Gabriel Attal.

3. L'"accélération" de la campagne de rappel

Dernier axe: "L'accélération de la campagne de rappel vaccinal". Sur ce dossier, Gabriel Attal a annoncé "travailler avec les élus locaux, pleinement investis depuis le début dans la campagne de vaccination, pour faire tourner des centres et garantir que, partout sur le territoire, les Français ont accès à la vaccination et au rappel".

Aujourd'hui, cette dose de rappel est reservée aux plus de 65 ans, mais elle doit s'étendre aux 50-64 ans début décembre. Vendredi dernier, la Haute autorité de Santé (HAS) a recommandé de la proposer dès 40 ans, six mois après le schéma vaccinal complet.

"Ces pistes font évidemment partie des mesures qui peuvent nous permettre d'accélerer la campagne de rappel vaccinal dans notre pays et c'est ça qui va être discuté avec les présidents des groupes parlementaires et les associations d'élus entre aujourd'hui et demain matin", a réagi Gabriel Attal ce mercredi.

En déplacement dans le Nord vendredi, Emmanuel Macron a affirmé qu'un rappel pour tous les adultes irait "dans le sens de l'histoire". Selon les informations de BFMTV, le gouvernement s'oriente bien vers cette piste, mais s'interroge encore sur une ouverture progressive ou non. L'exécutif penche cependant pour l'ouverture à tous les Français majeurs d'un coup, étant donné que le délai de six mois après la dernière injection crée des paliers naturels.

Le gouvernement pourrait aussi décider de raccourcir le délai pour bénéficier de cette injection de rappel à 5 mois, comme en Israël ou en Italie.

Diane Regny