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Bac 2020: un taux de réussite record "pas choquant en soi" pour Jean-Michel Blanquer

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education, n'a pas jugé "choquant en soi" le taux de réussite de 91.5% au baccalauréat 2020 avant la session de rattrapages. Il a répété sa volonté de faire en sorte que les lycéens de cette année ne soient pas lésés par la crise du coronavirus.

Le ministre de l'Education, invité de BFMTV ce mardi soir, a félicité les jeunes bacheliers de l'édition 2020, qui ont découvert leurs résultats ce mardi. "Je veux partager la joie avec les familles. Il ne faut pas minimiser le plaisir", s'est réjoui Jean-Michel Blanquer.

Le ministre a jugé que le large taux de réussite de cette année n'était "pas choquant en soi", alors que 91,5% des 740.000 candidats au baccalauréat 2020 ont été reçus d'emblée, sans avoir besoin de passer les oraux de rattrapage. Il s'agit tout de même d'un taux "record", en hausse de 13,7 points par rapport à 2019, selon le ministère de l'Éducation.

"Il faut attendre la fin des oraux pour voir le taux définitif", a encore déclaré le ministre de l'Education sur notre antenne. "Mais le fait que 9 élèves sur 10 aient eu le bac n'est pas choquant en soi. Ce qui est important, c'est le travail qu'ils ont fourni, on a été attentifs à ce qu'ils ne soient pas lésés".

"Faire en sorte que cette génération ne soit pas sacrifiée"

"Mon premier souci a toujours été les élèves, comment faire en sorte que cette génération ne soit pas sacrifiée", a-t-il développé, expliquant qu'il voulait désormais s'assurer de l'avenir de ces jeunes, au moment où nous allons entrer dans une grave crise économique. "Nous devons avoir ces jeunes comme première priorité", a martelé Jean-Michel Blanquer.

Les résultats de l'examen étaient pour la plupart déjà connus individuellement par les élèves, en raison de la prise en compte du contrôle continu cette année, bouleversée par la crise du coronavirus. Pour qu'aucun élève ne soit pénalisé par la fermeture de tous les établissements mi-mars et l'absence d'examen final, le ministère de l'Education avait appelé à un "esprit de bienveillance". Les moyennes annuelles ont par exemple été arrondies à l'unité supérieure.

Les jurys d'harmonisation ont eu accès aux notes des élèves, à leurs appréciations et aux éléments statistiques des lycées sur les trois dernières années, comme les résultats au bac ou le taux de mentions. Forts de ces données, ils pouvaient décider de "revaloriser la moyenne annuelle" d'un candidat.

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV