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Sécurité routière: 184 personnes sont mortes à vélo et 11 en trottinettes en 2019

Trottinette et vélos dans Paris (image d'illustration).

Trottinette et vélos dans Paris (image d'illustration). - AFP

C'est la première année que la mortalité en trottinette est calculée en France. La mortalité en vélo est également en hausse, selon la Sécurité routière.

Onze personnes ont été tuées dans un accident de trottinette en France métropolitaine en 2019, annonce le ministère de l'Intérieur ce samedi. C'est la première fois que cette statistique est calculée. La mortalité en vélo continue par ailleurs d'augmenter.

184 morts en vélo en 2019

Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a légèrement reculé pour 2019, avec "3239 décès" recensés, a annoncé Christophe Castaner, lors d'une courte allocution à Janvry (Essonne). Cette baisse "profite à tous les usagers sauf aux cyclistes", qui enregistrent 9 morts de plus (184 décès en 2019), selon le communiqué de la Sécurité routière. Déjà en 2018, 4805 accidents avaient impliqué un vélo, causant 4328 blessés et 175 tués.

Onze morts ont par ailleurs été recensés en trottinettes (électriques ou non). En septembre, en marge d'un procès d'un homme poursuivi pour avoir provoqué la mort d'un octogénaire à Levallois-Perret en trottinette, une association réunissant des victimes de trottinettes électriques avait dénoncé sur BFM Paris l'inaction des pouvoirs publics sur cette problématique: 

"Les pouvoirs publics ont laissé s'installer une situation, notamment à Paris mais aussi dans d'autres métropoles françaises, qui est ingérable", avait déploré Arnaud Kielabasa, vice-président de l'Association philanthropique Action contre l'anarchie urbaine vecteur d'incivilités (APACAUVI).

Mise en place d'un arsenal répressif 

Face à cet inquiétant bilan, l'arsenal répressif se met progressivement en place. Rouler sur un trottoir coûte désormais 135 euros au contrevenant et l'amende peut monter à 1500 euros pour une vitesse flashée à plus de 25 km/h.

"Le cadre réglementaire est posé et il est indispensable que les usagers s'y forment pour mieux partager l'espace public", soulignait auprès de l'AFP en novembre David Julliard, adjoint au délégué à la sécurité routière au ministère de l'Intérieur. 

"Chaque groupe d'usagers a tendance à se créer son propre code de la route. Or non, il y a une règle commune qui s'applique à tous les usagers, il est important de l'expliquer et de la comprendre", poursuivait-il. 

E.P avec AFP