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Réseaux sociaux

Emmanuel Macron étrille les réseaux sociaux, terrain de jeu des "colporteurs et falsificateurs"

Emmanuel Macron à Marcoussis le 8 septembre 2022

Emmanuel Macron à Marcoussis le 8 septembre 2022 - Michel Euler / POOL / AFP

Dans une interview au Point, le président de la République a critiqué les "colporteurs" et les "falsificateurs" qui utilisent les plateformes pour répandre leurs fausses informations.

Emmanuel Macron, très critique envers les réseaux sociaux, s'est fendu d'une nouvelle attaque contre les plateformes.

"Avec les réseaux sociaux, notre époque a donné aux colporteurs et aux falsificateurs les moyens les plus rapides pour mettre le feu à la plaine mondiale" a-t-il expliqué dans une interview au Point, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.

"C'est ce qu'un essayiste a appelé la "rage et l'algorithme'" poursuit-il. "Il existe, dans les paramètres des grandes plateformes, un avantage comparatif aux émotions les plus efficaces et les plus riches en interactions, qui sont souvent l'indignation et la fureur."

"Et, face à cela, la pensée analytique, plus lente à se déployer, doit courir avec des semelles de plomb pour rattraper un tweet, une vidéo, un appel à la haine…" juge le président de la République.

Ce dernier a rappelé que "la France a porté, lors de sa présidence du Conseil de l'Union européenne, une régulation des plateformes, qui fait peser sur ces dernières la responsabilité des contenus qu'elles propagent et diffusent."

En avril dernier, alors candidat à sa succession, le chef d'Etat avait déjà critiqué vertement les réseaux sociaux. "On peut tuer des réputations, propager des fausses nouvelles, pousser des gens au suicide" soulignait-il, réclamant alors l'interdiction de l'anonymat en ligne.

"On ne peut pas se promener encagoulé dans la rue. Sur Internet, les gens s'autorisent, car ils sont encagoulés derrière un pseudo, à dire les pires abjections" analysait ainsi Emmanuel Macron.

En Europe et aux Etats-Unis, certaines plateformes – et principalement Facebook – sont menacées d'un démantèlement pour abus de position dominante.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business