Et si le coronavirus donnait, sans le vouloir, un coup de boost à l’industrie automobile: en Chine, la voiture retrouve des couleurs…
Le coronavirus a fait perdre la confiance dans les transports publics.
- Publié le 29-03-2020 à 11h20
- Mis à jour le 29-03-2020 à 11h28
Le coronavirus a fait perdre la confiance dans les transports publics.
Et si le coronavirus donnait, sans le vouloir, un coup de boost à l’industrie automobile après l’avoir projetée dans une crise sans précédent ?
Certes, les constructeurs ne rigolent guère alors que nombre d’usines et de chaînes de montage sont à l’arrêt et que l’argent ne rentre plus dans les caisses. Tout cela pendant que ces mêmes marques vivent une transition vers la voiture électrique qui lui coûte (déjà) des milliards. Mais l’exemple chinois laisse augurer d’un avenir meilleur.
En effet, le pic d’épidémie étant passé, la Chine se relève doucement, les usines rouvrent leurs portes, la production reprend et la population consomme à nouveau. L’institut Ipsos vient de réaliser une étude assez intéressante sur l’impact de l’épidémie sur les achats de nouvelles voitures en Chine.
La conclusion la plus marquante de cette enquête montre que les Chinois ont perdu confiance dans les transports en commun, par peur de la contamination, ce qui les pousse à acheter un moyen de déplacement individuel.
En quelques mois, le rapport à la voiture a beaucoup changé après le passage du Covid-19 ! Jugez plutôt : 72 % des Chinois vivants dans les régions les plus touchées et ne possédant pas de voiture expriment leur souhait d’en acheter une ; 66 % veulent le faire dans les six mois ; pour 77 % des futurs acheteurs, acquérir un véhicule permettrait de ne pas être contaminé dans les transports en commun quand seulement 25 % veulent une voiture pour ne pas être restreint dans leurs déplacements.
La nécessité de limiter ses interactions sociales a également changé les habitudes des Chinois pour se renseigner sur les véhicules. Ipsos remarque une augmentation de 67 % des visites sur les applications automobiles par les futurs acquéreurs d’un premier véhicule, de 63 % sur les sites des constructeurs et distributeurs et de 57 % sur les réseaux sociaux. L’enquête constate une participation en hausse de 79 % aux présentations de véhicules en ligne.