La stratégie nationale pour l’intelligence artificielle

Depuis 2017, le Gouvernement a lancé une réflexion autour du développement de l’intelligence artificielle. Celle-ci prend la forme d’une stratégie nationale, divisée en deux phases entre 2018 et 2025. Présentation.

©sdecoret - stock.adobe.com

La France, pionnière de l’innovation en 2030. C’est l’un des objectifs du plan France 2030, présenté par le président de la République. Pour y parvenir, le Gouvernement a lancé une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle (IA), en 2018.

Faisant suite à la vision apportée par la mission Villani, la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle a jeté les bases d’une structuration de long terme de l’écosystème d’IA, à tous les stades du développement technologique : recherche, développements et innovations, applicatifs, mise sur le marché et diffusion intersectorielle, soutien et encadrement du déploiement.

Le 19 septembre 2023 le Comité de l’intelligence artificielle générative a été lancé. Ce Comité réunit des acteurs de différents secteurs (culturel, économique, technologique, de recherche), pour contribuer à éclairer les décisions du Gouvernement et faire de la France un pays à la pointe de la révolution de l’intelligence artificielle. 

Évaluation des résultats économiques attendus des technologies de l’IA dès 2025

Les graphiques nécessitent JavaScript pour s'afficher.

90
milliards de dollars

Évaluation des résultats économiques attendus des technologies de l’IA dès 2025, contre 7 milliards en 2020, selon le cabinet de conseil Statistica (janvier 2021).

Renforcer les capacités de recherche (2018-2022)

Initialement dotée de près de 1,5 milliard d’euros sur la période 2018-2022, la première phase de la stratégie nationale pour l’IA tend à positionner la France comme l’un des leaders mondiaux de cet ensemble de disciplines scientifiques et de technologies-clés du traitement de l’information.

Comment ? En favorisant la création et le développement d’un réseau d'instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle, le soutien à des chaires d’excellence en IA, le financement de programmes doctoraux et l’investissement dans les capacités de calcul de la recherche publique (ex : le supercalculateur Jean Zay). Depuis 2018, cette phase s’est ainsi largement concentrée sur le renforcement des capacités de recherche.

Nombre de laboratoires d’IA en France en 2021. C’est le plus grand nombre parmi les pays européens.

Les graphiques nécessitent JavaScript pour s'afficher.

81

Nombre de laboratoires d’IA en France en 2021. C’est le plus grand nombre parmi les pays européens.

Nombre de startups spécialisées en IA en 2021

Les graphiques nécessitent JavaScript pour s'afficher.

502

Nombre de startups spécialisées en IA en 2021, soit une hausse de 11 % par rapport à 2020.

Nombre de personnes qui travaillent dans les start-ups de l’IA

Les graphiques nécessitent JavaScript pour s'afficher.

13459

Nombre de personnes qui travaillent dans les start-ups de l’IA en 2021 (pour 70000 emplois indirects générés). 9000 personnes devraient être recrutées sur l’année 2022 dans ces start-ups selon le recensement de France Digitale.

Former et attirer les meilleurs talents en IA (2021-2025)

Le Gouvernement a lancé le 8 novembre 2022 la deuxième phase de la stratégie nationale pour l’IA, afin d’accroître le nombre de talents formés dans ce domaine et d’accélérer le potentiel de recherche et développement en succès économiques.

Pour cette deuxième phase, il est prévu de consacrer au total 2,22 milliards d’euros à l’IA pour les cinq ans qui viennent, dont 1,5 milliard d’euros de financements publics et 506 millions d’euros de cofinancements privés.

Cette seconde phase est tournée vers la diffusion des technologies d’intelligence artificielle au sein de l’économie tout en visant à soutenir le développement et l’innovation sur certains domaines prioritaires tels que :

  • l’IA embarquée, c'est-à-dire l'IA intégrée, au cœur des appareils ou des composants,
  • l’IA de confiance, c'est-à-dire une IA fiable, performante et répondant à des normes de transparence et de confidentialité notamment,
  • l’IA au service de la transition écologique,
  • et désormais l’IA générative et les modèles géants de langage.

Des appels à projets dédiés à l'IA :

Quelques objectifs phares de cette deuxième phase

nombre de PME et d’ETI que le Gouvernement souhaite accompagner dans l’adoption et l’usage des solution

Les graphiques nécessitent JavaScript pour s'afficher.

500

Nombre de PME et d’ETI que le Gouvernement souhaite accompagner dans l’adoption et l’usage des solutions d’IA d’ici 2025, pour accélérer leur modernisation.

Nombre d’étudiants à former

Les graphiques nécessitent JavaScript pour s'afficher.

3700

Nombre d’étudiants à former. Le Gouvernement souhaite accroître l’offre nationale de formation en IA afin de former et de financer une cible d’au moins 2000 étudiants en 1er cycle (DUT / licence / licence pro), 1500 étudiants en master et 200 thèses supplémentaires par an.

Parts du marché mondial de l’IA embarquée

Les graphiques nécessitent JavaScript pour s'afficher.

15
%

Part du marché mondial de l’IA embarquée (capacité à évaluer ses propres opérations) que la France souhaite capter à horizon 2025, afin de faire du pays un leader mondial dans le domaine.

Quel pilotage pour la stratégie nationale pour l’IA ?

La stratégie est pilotée par le coordinateur national pour l’intelligence artificielle Guillaume Avrin, et s’inscrit dans la gouvernance des crédits du Programme d'investissements d'avenir (PIA) et France 2030 par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI).

La stratégie soutiendra l’animation de l'écosystème de l'IA au niveau national dans le cadre d'un partenariat public-privé. Elle s’appuiera, sous la houlette de la French Tech, sur les actions déjà entreprises par différents acteurs comme la Commission IA de France Digitale, le Hub France IA, la Commission IA de Numeum, le Manifeste des Grandes entreprises pour l’IA, l’Innovation Makers Alliance et la Smart Building Alliance. Elle appuiera également les efforts de coordination en matière d’IA des pôles de compétitivité et des futurs pôles d’innovation numériques européens (eDIHs), en construction sur une échelle régionale.