Alors qu’ils sont déjà accusés depuis leurs créations de favoriser les activités des réseaux pédophiles, les sites qui hébergent des réseaux sociaux vont prendre un nouveau coup avec cette sordide affaire. La police australienne vient en effet d’annoncer le démantèlement d’un réseau de pédophiles présumés opérant sur Facebook. En tout, onze personnes « qui partageaient un intérêt commun pour regarder des images extrêmement perturbantes montrant des enfants victimes d'abus horribles » ont été arrêtées en Australie, en Grande-Bretagne et au Canada, dont le chef présumé du réseau.

Mise en garde

Un coup de filet rendu possible grâce à l’aide apportée par le réseau social à la police. Selon le responsable de la sécurité du site, des mesures ont été immédiatement prises dès la découverte de ces activités illicites. Les comptes des suspects initiaux ont ainsi été désactivés. « Mais il est apparu que, en quelques heures, les groupes s'étaient reformés en utilisant de nouveaux comptes », a expliqué le chef du département de lutte contre la cybercriminalité de la police australienne. Mais pas question pour les autorités de clouer Facebook au pilori. Elles préfèrent parler de « mise en garde ». Selon le chef du département de lutte contre la cybercriminalité de la police australienne, « il est important que les fournisseurs, dont Facebook, surveillent en permanence l'apparition de contenus sur l'exploitation des enfants, et informe les autorités de leur découvertes. »

Quid du bouton d’alerte ?

Cette affaire va apporter de l’eau au moulin des associations, notamment en France, qui réclament l’installation d’un bouton d’alerte sur les sites des réseaux sociaux pour protéger les mineurs des pédophiles. Un tel dispositif a été installé avec succès en Grande-Bretagne en juillet dernier. Un bouton dédié apparaît désormais automatiquement sur la page des jeunes Britanniques âgés de 13 à 18 ans. En un mois, les signalements de comportements suspects ont été multipliés par plus de sept.