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Alexis Delafontaine / Crédit photo : Naseer Turkmani / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Pour la cinquième nuit consécutive après la mort de Nahel, 17 ans, les émeutes se sont poursuivies dans de nombreuses villes, partout en France, même si le ministère de l'Intérieur s'est félicité d'une nuit "plus calme" avec 719 interpellations. En cause : un important dispositif policier mis en place dans l'ensemble du pays.

Cinq jours après la mort de Nahel, tué par un policier après un refus d'obtempérer, les violences se sont poursuivies dans la nuit de samedi à dimanche. Selon un bilan provisoire du ministère de l'Intérieur, 719 personnes ont été interpellées, un chiffre en baisse par rapport à la veille. Gérald Darmanin s'est félicité d'une nuit "plus calme" grâce à l'action des forces de l'ordre.

À Paris, les Champs-Élysées barricadés

Avec des interpellations immédiates et préventives, la stratégie du gouvernement semble payante. À Paris, 194 personnes ont été interpellées, un bilan supérieur à celui de la veille. Dans la capitale, les violences se sont concentrées autour des Champs-Élysées. La plus belle avenue du monde était totalement barricadée cette nuit.

 

À Lyon, la CRS 8, spécialisée dans le maintien de l'ordre, a également permis d'apaiser les tensions avec 33 interpellations. À Marseille, des images du GIGN et du Raid en pleine action sur la Canebière montrent l'efficacité du dispositif policier. Deux gardiens de la paix ont été blessés cette nuit et l'un d'entre eux a même dû être hospitalisé. Pour le reste de la France, les émeutes étaient particulièrement violentes à Nice, Rennes et Brest. Dans le Val-de-Marne, le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses a été visé par une voiture bélier en feu. La famille de l'élu, Vincent Jeanbrun, a dû s'enfuir et sa femme a été hospitalisée. 

Enfin, l'apaisement des tensions dans la nuit de samedi à dimanche peut se justifier de deux façons. La première, grâce au dispositif policier de grande ampleur, et la seconde, moins glorieuse pour le ministère de l'Intérieur, en raison d'une "reprise en main des quartiers par les dealers", justifie une source policière.