GILETS-JAUNES - Ambiance règlement de comptes dans les rues de Lyon samedi 9 février en marge de l'acte XIII des gilets jaunes. La manifestation lyonnaise a en effet été marquée par des affrontements entre groupuscules d'extrême gauche et d'extrême droite, rapporte l'antenne locale de France 3.
La préfecture de la région Auvergne Rhône-Alpes, citée cette fois par Le Parisien, a précisé que cette rixe a impliqué environ 80 militants d'extrême droite, contre 100 membres de groupes d'extrême gauche se revendiquant antifascistes. Les faits, qui se sont produits au niveau du cours Lafayette dans le 3e arrondissement, sont particulièrement violents, comme le montrent les images de cette bataille rangée publiées sur les réseaux sociaux (visibles ci-dessous).
"Des groupuscules à risque sont mêlés aux manifestants. Soyez vigilants et écartez-vous des rassemblements illégaux", a prévenu sur Twitter la préfecture en milieu d'après-midi, précisant avoir procédé à 16 interpellations. Selon France 3, 22 individus avaient été arrêtés à la fin de la journée.
"Le préfet a tout de suite réagi. On ne peut pas anticiper ces rassemblements qui sont assez sauvages. Mais les services de la préfecture ont une vigilance constante sur la question", a fait savoir au Parisien un porte-parole de la préfecture.
"Course poursuite"
Comme Le HuffPost l'avait souligné, les manifestations des gilets jaunes sont depuis plusieurs semaines le théâtre d'affrontements entre nationalistes et militants d'extrême gauche. "C'est une espèce de course poursuite entre antifascistes et militants d'extrême droite, chacun essayant d'expulser l'autre des cortèges (...) Un jeu s'installe et il progressera au fur et à mesure que les manifestations baisseront en intensité", prévient Jean-Yves-Camus, directeur de l'Observatoire des radicalités politiques.
À noter que le terrain lyonnais est particulièrement propice à l'éclatement de ces violences. La "capitale des Gaules" est depuis plusieurs années l'une des places fortes de la mouvance identitaire en France, ce qui déteint notamment sur certains groupes de supporters lyonnais. Ce samedi 9 février, une soirée "metal néo-nazi" clandestine a notamment alerté les autorités de la région.
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