CONFINEMENT - Édouard Philippe le présente comme “redoutablement efficace.” Jean Castex, l’actuel maire de Prades et “monsieur Jeux olympiques” du gouvernement est désormais chargé par l’exécutif de réfléchir aux modalités du déconfinement des Français.
Si le Premier ministre a indiqué, jeudi 2 avril sur TF1, que le retour à la normale n’était “pas pour demain”, il a toutefois confirmé que le gouvernement travaillait à “plusieurs scenarii” pour la suite du confinement, une fois le pic de l’épidémie de coronavirus passé.
“Nous travaillons très activement en ce moment avec des experts de la santé, avec des logisticiens, avec des experts administratifs”, a-t-il ajouté. Et ce, sous l’égide de Jean Castex, “un haut fonctionnaire qui connaît parfaitement le monde de la santé et qui est redoutable d’efficacité”. Charge à lui de mener les débats et d’organiser le “déconfinement progressif” voulu par Édouard Philippe.
À l’Élysée de 2010 à 2012
Élu local dans les Pyrénées-Orientales (maire de Prades depuis 2008, réélu au premier tour le 16 mars 2020), Jean Castex vient, comme Édouard Philippe et plusieurs membres du gouvernement, des Républicains.
Il a été un proche de deux personnalités fortes de la droite française de ces 15 dernières années: Xavier Bertrand et Nicolas Sarkozy.
Après deux postes dans l’administration déconcentrée (Vaucluse et Alsace), ce diplômé de l’Ena né en 1965 (il a aujourd’hui 52 ans) travaille au ministère de la Santé. D’abord comme fonctionnaire puis comme directeur de cabinet du ministre de la Santé Xavier Bertrand. Il le suit au ministère du Travail jusqu’en 2008, année durant laquelle il commence sa propre carrière politique.
Fin 2010, il rejoint Nicolas Sarkozy à l’Elysée comme conseiller social en remplacement de Raymond Soubie. Alors que le président de la République commence à penser à sa réélection, Jean Castex est promu secrétaire général adjoint de l’Élysée en février 2011.
Cité pour remplacer Collomb
Mais, comme le rapporte Libération à l’époque, il est tenu à l’écart de la campagne en raison d’un profil social qui colle peu avec la tonalité buissonienne des discours du candidat Sarkozy.
Dans la foulée de la victoire de François Hollande en mai 2012, il tente sans succès de devenir député des Pyrénées-Orientales mais il est battu par Ségolène Neuville.
Cinq ans plus tard, il est nommé “délégué interministériel” par Emmanuel Macron, en charge des Jeux olympiques de Paris 2024. Son rôle: coordonner l’action entre les différents ministères et articuler les deux structures (Cojo et Solideo) créées pour l’occasion.
Visiblement apprécié par la macronie, son nom est ensuite régulièrement cité pour remplacer Gérard Collomb au ministère de l’Intérieur en octobre 2018. Trop marqué à droite? C’est finalement le très proche du président de la République Christophe Castaner qui sera nommé à ce poste stratégique.
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