POLITIQUE - Mieux vaut prévenir que guérir. David Douillet, ancien ministre des Sports et ambassadeur des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 se prononce ce dimanche 22 octobre pour qu’un « plan B » à la cérémonie d’ouverture prévue sur la Seine soit mis en place, notamment en cas de risque d’attentat élevé.
« J’espère que la situation géopolitique sera plus apaisée pour que l’on vive des Jeux sereins, organisés dans les meilleures conditions possibles. Si la veille les voyants sont rouge cramoisi quant aux risques d’attentat, il faudra un plan B pour la cérémonie d’ouverture », déclare l’ancien champion du judo français dans un entretien à La Tribune du Dimanche qui juge le contexte actuel « préoccupant en matière de sécurité. »
Étant donné la situation internationale depuis l’embrasement du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre, la question de la sécurité des Jeux Olympiques prévus dans moins d’un an en France est plus que jamais d’actualité. La cérémonie d’ouverture sur la Seine, déjà un casse-tête logistique, est particulièrement interrogée.
Estanguet balaie un possible plan de secours
Le président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris Tony Estanguet a cependant exclu tout plan de secours. « Non, il n’y a pas d’alternative pour la cérémonie d’ouverture. Cela n’a jamais été envisagé. On a pris plus d’un an pour prendre la décision de faire la cérémonie d’ouverture à cet endroit pour garantir la sécurité », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en Inde le 16 octobre, trois jours après l’attentat d’Arras. « Nous sommes au meilleur niveau en matière de sécurité », assure-t-il.
Mais David Douillet ne partage pas son avis. « Il reste neuf mois, ça s’organise », maintient-il ce dimanche. « Je ne vois pas l’État français et les organisateurs prendre des risques insensés pour la population », ajoute-t-il, tout en saluant le travail de Tony Estanguet et de la maire PS Anne Hidalgo.
Selon un sondage Ipsos effectué pour La Tribune Dimanche auprès d’un millier de personnes, 68% des Français interrogés se disent confiants dans la capacité des organisateurs à assurer la sécurité du public et des athlètes, pendant la cérémonie d’ouverture qui aura lieu le long de la Seine le 26 juillet 2024. Ils sont aussi une majorité (43 %) à faire de la sécurité le premier critère de réussite de l’évènement.
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