[Édito] L’école en transe

À Saint-Senoux, en Ille-et-Vilaine, un atelier de lecture pour enfants de 3 à 6 ans animé par des drag-queens a tourné au vinaigre. Il s’agissait d’enseigner à ces bambins « la diversité et l’acceptation de soi ».

Un groupuscule d’ultradroite, L’Oriflamme Rennes, a manifesté sa désapprobation. Cette manifestation a suscité de nombreuses critiques. Mais peu de responsables politiques ou éducatifs, de peur d’être confondus avec ces militants, ont osé publiquement s’interroger sur la pertinence de cet atelier pédagogique.

Est-ce encore permis ? Le combat - légitime - contre les stéréotypes vire à la bataille idéologique. Quand ce n’est pas à l’absurde ! Écriture inclusive, transgenres, non-binaires, « hommes enceints »… Ces notions ont fleuri dans l’espace public, popularisées par des psychologues et des pédiatres. Le mouvement woke, d’inspiration américaine, s’en est saisi.

Certains de ces activistes estiment que notre sexe n’est qu’une construction sociale et que la différence sexuelle n’a pas de fondement biologique.

Ceux qui s’inquiètent de l’activisme « trans » ne sont pas tous réacs. Même les parents d’élèves de la très progressiste École alsacienne, à Paris, s’en émeuvent. Cet établissement privé, où le ministre de l’Éducation nationale a scolarisé ses enfants, a accueilli une rencontre entre l’association OUTrans et des classes de 4e. L’objectif était de sensibiliser les collégiens aux LGBTphobies. Selon plusieurs témoignages rapportés par Le Figaro, la séance a tourné au « prosélytisme en faveur du transgenrisme ».

Tandis que l’on débattait du sexe des anges, l’étude internationale Pirls indiquait que les compétences en lecture et compréhension des écoliers français avaient pour la première fois cessé de baisser. Tout en restant en dessous de la moyenne européenne.