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La croissance française a ralenti à 1,2% en 2019

La consommation des ménages s'est maintenue malgré un léger ralentissement (+0,2% après +0,4% au 3e trimestre).
La consommation des ménages s'est maintenue malgré un léger ralentissement (+0,2% après +0,4% au 3e trimestre). Benoit Tessier.

Au dernier trimestre, la production de richesse a diminué de 0,1%. Une surprise pour les économistes, qui tablaient jusque là sur une croissance de 0,2% sur cette période.

L'économie française montre des signes de ralentissement. Au quatrième semestre, le produit intérieur brut français s'est contracté de 0,1%, selon les dernières estimations de l'INSEE. Cette baisse du PIB est une surprise, les économistes tablant jusque là sur une croissance de 0,2% pour le dernier trimestre de 2019. Sur l'ensemble de l'année 2019, la croissance s'établit ainsi à 1,2% contre 1,7% en 2018.

Croissance du PIB Le Figaro

La consommation des ménages s'est maintenue malgré un léger ralentissement (+0,2% après +0,4% au 3e trimestre). Une décélération sans doute liée au mouvement de grève contre la réforme des retraites, comme le montre le net recul de la consommation de services de transport recule nettement (−2,0 %). Les secteurs des biens (+0,4 % après +0,5 %) et celui des services (+0,2 % après +0,4 %) résistent mieux à la conjoncture. Malgré tout, sur l'ensemble de l'année, la consommation des ménages continue son accélération en 2019 (+1,2 % après +0,9 % en 2018).

Production en berne

Point noir du trimestre, la production totale de biens et services se replie par rapport au trimestre précédent (−0,2 % après +0,3 %). Celle-ci baisse fortement du côté des biens (−1,5 % après −0,6 %) ainsi que dans la construction (−0,3 % après +0,7 %) et ralentit dans les services marchands (+0,3 % après +0,6 %). Les grèves ont largement pesé sur le dynamisme de l'industrie hexagonale, comme en témoigne la nette diminution de la production manufacturière (−1,6 % ), notamment dans la cokéfaction-raffinage en raison du blocage des raffineries.

En moyenne, la production est moins dynamique qu’en 2018 (+1,6 % après +2,0 %). Dans le détail, la production manufacturière fléchit en 2019 (−0,2 % après +0,6 %) tandis que la production de services ralentit légèrement (+2,2 % après +2,5 %).

En matière d'investissement en revanche, le ralentissement observé dans les derniers mois de l'année (+0,3 % seulement) ne gâche pas une année 2019 exceptionnelle (+3,6%).

La conjoncture mondiale pèse sur l'économie française

Signe de la mauvaise santé de l'économie mondiale, les exportations (-0,2%) et les importations (-0,2%) ont baissé au quatrième trimestre 2019. Comme expliqué dans le communiqué de l'INSEE, «le repli des livraisons de produits énergétiques et pharmaceutiques est en partie contrebalancé par un rebond des exportations de matériels de transport, avec notamment la livraison d’un paquebot».

Résultats, la contribution des échanges extérieurs à la croissance du PIB est nulle ce trimestre et négative sur l'année (-0,2%). En 2019, les importations on augmenté de 2,3% (contre 1,2% en 2018) et la croissance des exportations a décéléré à 1,8%, contre 3,5% l'année dernière.

« Ce ralentissement passager ne remet donc pas en cause les fondamentaux de la croissance française »

Bruno Le Maire

Réagissant à ces chiffres décevants ce matin, Bruno Le Maire, le ministre de l'économie, s'est montré rassurant. Selon lui, le recul de l'activité sur le dernier trimestre «ne remet pas en cause les fondamentaux de la croissance française». «Ce ralentissement passager ne remet donc pas en cause les fondamentaux de la croissance française, qui sont solides», a poursuivit le ministre dans une déclaration écrite, insistant sur le fait que «la consommation des ménages et les investissements des entreprises résistent».

Constat similaire pour le président du Medef. Interviewé sur LCI, Geoffroy Roux de Bézieux assure «que cela ne change rien aux fondamentaux qui sont sains», mais reste prudent. «L'avenir est assez fragile, ce qui se passe en Chine peut avoir des conséquences, il y a beaucoup d'incertitudes. L'impact que le coronavirus pourrait avoir est différent de l'impact des grèves car la Chine représente 15% du PIB mondial», a-t-il déclaré.

» À voir aussi - Comment la France n'a cessé de s'endetter

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240 commentaires
  • 1638931 (profil non modéré)

    le

    oN DIT MERCI QUI ?

  • TOCATA Jean

    le

    Les citoyens français et les entreprises sont toujours les plus taxés de toute l’Europe.
    Cela n’encourage ni à travailler plus, ni à entreprendre.

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