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«Nous avons gagné la première manche contre l'inflation», estime Bruno Le Maire

Lors de ses vœux aux acteurs économiques, le ministre de l'Économie a répété que l'année 2023 ne marquerait «pas le retour du “quoi qu'il en coûte”». Il a également annoncé des «revues» des dépenses publiques dès ce mois de janvier 2023.

Après une année 2022 marquée par une inflation galopante, le gouvernement s'accorde malgré tout un satisfecit. «Nous avons gagné la première manche contre l'inflation», a en effet estimé Bruno Le Maire ce jeudi lors de ses vœux aux acteurs économiques. «Grâce au bouclier énergétique mis en place avec le président de la République dès octobre 2021, nous avons gardé le niveau d'inflation parmi les plus faibles de la zone euro», a mis en avant le ministre de l'Économie.

En décembre, la hausse des prix à la consommation a légèrement ralenti, selon l'Insee, pour s'établir à 5,9% sur un an, après 6,2% en octobre et novembre. «Nous avons protégé le pouvoir d'achat des ménages, mieux que dans beaucoup d'autres pays européens», a poursuivi le numéro deux du gouvernement. Même s'il a affirmé mesurer «à quel point la flambée des prix alimentaires qui se poursuit pénalise beaucoup de nos compatriotes, en particulier les plus modestes». Celle-ci a atteint 12,1% en décembre selon l'Insee.

«Il nous faut désormais gagner la seconde manche de la lutte contre l'inflation», a ajouté le locataire de Bercy. «Non pas simplement limiter les effets de l'inflation sur nos compatriotes et les entreprises, mais la faire baisser dans les mois qui viennent», a-t-il indiqué, affirmant que «les conditions (étaient) réunies pour que l'inflation se stabilise puis recule dans le courant de l'année 2023». Selon l'Insee toujours, l'inflation devrait atteindre un pic à 7% en janvier et février, avant de refluer à partir de mars.

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«Ivresse de la dépense publique»

Le ministre de l'Économie estime que cette situation «justifie que nous passions à des mesures plus ciblées en 2023 pour les ménages comme pour les entreprises». Il a ainsi répété que «2023 ne marquera(it) pas le retour du “quoi qu'il en coûte”». Ce «serait la mauvaise politique au mauvais moment, face à l'inflation. Elle ne ferait qu'alimenter davantage la hausse des prix», a-t-il jugé.

Par ailleurs, après avoir évoqué le deuxième défi à relever selon lui en 2023, qui est l'industrie verte, Bruno Le Maire a dit un mot d'un dernier défi majeur d'après lui : les finances publiques. «Il y a en France une ivresse de la dépense publique, a estimé l'ancien LR. Comme si la dépense publique effaçait toute difficulté, réglait tout problème, enjolivait la réalité. Cette ivresse est une illusion. Elle conduit tout droit, comme toutes les ivresses, à un moment désagréable qui est la gueule de bois, et qui porte un nom : les taux d'intérêt», a-t-il développé.

Car, «pour la première fois depuis 15 ans, les taux d'intérêt ont dépassé les 3% en France», a-t-il rappelé. «C'est un signal d'alerte qu'il faut entendre. Le moment est donc venu d'engager à nouveau le rétablissement des finances publiques, et nous savons le faire car nous l'avons fait en 2017 et 2018. Nous le ferons progressivement mais fermement», a-t-il avancé. Et avec «une méthode nouvelle», a-t-il fait savoir.

Celle-ci passera, dès ce mois de janvier, par des «revues de dépenses publiques», a-t-il annoncé. Elles «permettront d'identifier les réformes nécessaires au respect de notre trajectoire de finances publiques», a-t-il expliqué, précisant qu'elles seraient «menées chaque année à partir de cette année 2023». Le gouvernement espère faire repasser le déficit public sous la limite européenne des 3% en 2027. Leurs conclusions seront communiquées chaque année «au plus tard le 1er avril, pour nourrir les travaux parlementaires et budgétaires», a détaillé Bruno Le Maire.

«Nous lancerons également en février 2023 des assises des finances publiques, qui se tiendront au ministère et réuniront des économistes, des témoins internationaux, des représentants du monde économique, des parlementaires, des élus locaux», a-t-il annoncé. Leur objectif sera de «présenter de premiers chantiers structurels d'économie des finances publiques», a ajouté Bruno Le Maire.

«Nous avons gagné la première manche contre l'inflation», estime Bruno Le Maire

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99 commentaires
  • Castera Bordeaux

    le

    Lui il gagne.
    Les français paient.

  • PA75

    le

    Si M.Lemaire dit que la France a gagné quelque chose je suis très inquiet.

  • mellimellou

    le

    La France s’écroule et il est content de lui. C’est incroyable!!! On voit qu’il vit tous frais payés.

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