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14-Juillet: des violences urbaines dans toute la France

Un sapeur-pompier intervient aux toutes premières heures du mardi 14 juillet pour éteindre une voiture incendiée à Nanterre (Hauts-de-Seine). Amaury Blin/Hans Lucas via AFP

À Paris comme en province, tirs de mortier, incendies et affrontements avec la police se sont multipliés.

Incendies de biens publics et privés, mise en danger de la vie d’autrui, affrontements avec les forces de l’ordre… À l’heure de l’hommage à la nation mais aussi aux soignants qui ont risqué leur vie pour en sauver tant d’autres, la soirée du 13 juillet a été marquée par une série de violences urbaines ne touchant pas seulement les banlieues des très grandes villes.

À Montbéliard (Doubs), des policiers ont été visés par des tirs de mortiers d’artifice, pouvant être mortel (deux personnes tuées en Alsace en 2013) ou causer de sévères blessures et brûlures. Un suspect de 18 ans a été interpellé. Même situation à Évreux (Eure), notamment dans le quartier de la Madeleine connu pour ses problèmes à répétition (1994, 1998, 2002 et surtout 2005), où huit gendarmes mobiles venus en renfort ont été blessés par des jets de projectile. L’incendie d’une voiture s’est par ailleurs propagé à une maison dont les habitants ont dû être évacués. Jouer avec des allumettes, en l’occurrence avec des pétards très dangereux, peut en effet aussi menacer la vie d’autrui. Cela a peut-être été le cas à Paris où un incendie s’est déclaré dans un appartement du 13e arrondissement alors que les habitants du secteur se plaignaient de tirs de feux d’artifice intempestifs.

Un peu partout en France, les témoignages abondent d’occupants d’appartements ayant essuyé de tels tirs. Une menace d’autant plus présente que les jeunes délinquants ont pris l’habitude de commencer leurs «activités» plusieurs jours avant la fête nationale, à la grande exaspération de beaucoup d’habitants de leurs quartiers. De la même façon, en dehors de la litanie des violences urbaines «ordinaires», les tirs «festifs» contre les forces de l’ordre ont tendance à commencer plus tôt, comme ce fut le cas dès le 11 juillet à Villeneuve-d’Ascq et à Lille (Nord).

Feux d’artifice sauvages

Les incendies accidentels causés par les feux d’artifice sauvages touchent également des biens publics. À Nanterre, un gymnase a été incendié. Le maire de Nanterre Patrick Jarry (DVG) a dénoncé «un acte gravissime» et précisé que la ville allait déposer plainte. À Talant (dans la banlieue de Dijon), les pompiers ont dû intervenir non loin d’habitations pour éteindre un incendie déclenché par des tirs dans des broussailles. Le maire a annoncé qu’il allait porter plainte.

Les banlieues des grandes villes, en l’occurrence les régions parisienne, lyonnaise et lilloise, ont été les plus touchées. Des voitures ont ainsi été brûlées à Roubaix (Nord). Des feux d’artifice sauvages ont été observés dans plusieurs arrondissements lyonnais. Des feux, incendies de voitures et tirs de mortiers ont eu lieu à Villeurbanne, Vaulx-en-Velin et Vénissieux. À Rillieux-la-Pape, des groupes de jeunes se sont opposés aux forces de l’ordre avec jets de projectiles et ripostes de gaz lacrymogènes.

Mais c’est comme toujours en région parisienne que l’on a déploré le plus grand nombre de faits. Avec, outre le gymnase, un bus incendié à Nanterre dans la cité Pablo-Picasso, connue pour son trafic de drogue. Selon la préfecture des Hauts-de-Seine, «un ou plusieurs individus ont fait sortir un chauffeur de son bus avant de mettre le feu au véhicule». Toujours dans les Hauts-de-Seine, Suresnes et Villeneuve-la-Garenne, marquées par des violences urbaines pendant le confinement, ont notamment été touchées. Comme Saint-Denis, Villetaneuse, Aubervilliers ou Bobigny en Seine-Saint-Denis ou encore les 12e, 14e, 15e, 18e, 19e et 20e arrondissements de Paris.

Si le ministère de l’Intérieur ne publie plus de bilan de ces violences, plus de cinquante individus ont été interpellés à Paris et ailleurs en Île-de-France avec au moins sept gardes à vue à Paris. Et au moins quatre policiers ont été blessés dans les Yvelines et l’Essonne.

Tensions avec les forces de l?ordre lors d?une manifestation des soignants et des «gilets jaunes» - Regarder sur Figaro Live

Au-delà de ces violences urbaines, les affrontements qui ont été constatés mardi à Paris, place de la Bastille, pendant une marche organisée à l’appel de syndicats de soignants et soutenue par les «gilets jaunes», laissent présager une rentrée chargée pour les forces de l’ordre.

14-Juillet: des violences urbaines dans toute la France

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932 commentaires
  • Raslacaisse

    le

    Les pauvres, ils brûlent les voitures car ils sont exclus de la société. Les pauvres, ils agressent parce que ils sont maltraités, les pauvres, ils caillassent les forces de l'ordre parce qu'ils sont méchants, les pauvres, ils sont violents avec les pompiers car ces derniers viennent éteindre les feux , soigner les personnes agressés dans leur quartier. Décidément les suédois et norvégiens sont à plaindre. Je me MARRE et j'engage de voir le laxisme de l'exécutif. Combien de temps cela va continuer ?

  • Laurent Valette 1

    le

    Toujours ces norvégiens, quelle peuple de sauvageons....

  • patriot59

    le

    perso le premier qui approche de ma voiture prend un coup de 12 dans les pattes....

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